Manindra Utchanah peut respirer. Ce vendredi, la Senior district magistrate Nalini Senevrayar-Cunden a rayé la charge provisoire de « conspiracy to commit an unlawful act » qui pesait contre lui depuis son arrestation le 2 mars dernier. [Lire la décision ici]

Il était reproché au fils de Mahen Utchanah d’avoir facilité la diffusion en décembre, lors d’un meeting de la défunte alliance PTr-MMM, d’une bande sonore portant atteinte à l’honneur et à la réputation de Pravind Jugnauth et de sa famille.

La défense de Manindra Utchanah avait demandé à la Cour de district de Rivière-du-Rempart de rayer la charge provisoire. Arguant, d’une part, que la police ne disposait pas d’une « reasonable suspicion » à l’encontre de l’accusé et, d’autre part, que le délit dont il répond n’existe pas en droit.

C’est le deuxième argument qui a convaincu la Senior district magistrate. Examinant les façons par lesquelles un individu peut en diffamer un autre, Nalini Senevrayar-Cunden note que l’article 206 (1) du Code pénal ne couvre pas spécifiquement la diffusion d’une bande sonore, comme reproché à Manindra Utchanah. « The mere playing of an audio recording is not sufficient to create the offence of defamation. Since the information does not disclose an offence known to the law, the provisional charge is struck out », conclut-elle.

Si Manindra Utchanah obtient un répit, ce n’est pas le cas de son père Mahen, campaign manager du tandem Travaillistes/MMM lors des dernières élections générales. En effet, ce dernier avait été arrêté le 26 décembre dernier, deux semaines après la défaite de son camp aux élections générales. L’ancien ministre répond d’une accusation provisoire de diffamation criminelle.

[Note (28 juillet, 11h15) : La phrase La police avait estimé que Manindra Utchanah avait comploté pour «use of forged public writing», diffamation et «outrage against public and religious morality»’ a été enlevée car incorrecte.]

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