Sur papier, c’est en juillet 2017 que le mandat de Kailash Purryag arrive à terme. Mais dans son entourage, on affirme que des « pressions intenables » ont eu raison de lui. Le président de la République a d’ailleurs informé des proches de sa décision de jeter l’éponge. Ce vendredi 29 mai devrait ainsi être son dernier jour au Réduit.

Moins d’un mois après le début de son mandat, sir Anerood Jugnauth (SAJ) avait précisé qu’il n’était pas en mesure de forcer la démission de Kailash Purryag si celui-ci ne le souhaitait pas. L’alternative constitutionnelle, c’est-à-dire la procédure de destitution lourde et compliquée, étant très difficile à mettre en œuvre.

Si le ton du Premier ministre à l’égard du président est resté très feutré, en coulisses, les messages à destination de l’actuel locataire du Réduit se sont multipliés : il faut partir. Ivan Collendavelloo, le leader du Muvman Liberater, se chargeant à intervalles réguliers de rappeler à Kailash Purryag que l’heure de passer la main à Ameenah Gurib-Fakim est arrivée.

La chercheuse, à qui SAJ avait demandé de « faire preuve de patience » début janvier, accédera à la présidence dans les jours suivant la démission de l’actuel titulaire du poste. Soit après sa nomination par l’Assemblée nationale.

Les spéculations vont bon train sur l’avenir politique de Kailash Purryag. Certains, y compris chez les travaillistes, croient savoir que son chemin tout tracé le mènera au Square Guy Rozemont. Où il pourrait assumer un leadership de transition, pendant que Navin Ramgoolam se concentre sur ses affaires en Cour. Mais un proche de Purryag affirme que l’homme n’est pas pressé, préférant prendre un temps de réflexion sur son avenir politique après son départ de la présidence.

Nos tentatives de joindre Kailash Purryag afin qu’il confirme sa démission se sont avérées vaines.

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