Leader incontesté depuis la 3journée du championnat cette saison, Chelsea sera sacré champion d’Angleterre, à moins d’un cataclysme sans précédent. Certes l’équipe la plus régulière du championnat, le jeu employé par Hazard et Co ne fait pas souvent l’unanimité. Certains estiment que Chelsea profite tout simplement de la méforme des autres équipes en haut du tableau. Et pourtant…

Les tactiques employées par l’entraîneur portugais attirent souvent des réactions négatives. Or, c’est peut être là où le leader arrive à faire la différence. Car au-delà de son « boring football » et de sa réputation de garer le bus devant les cages, la force de Chelsea, cette saison, se résume à son système adaptif qui repose sur les dispositions de force ainsi que l’attitude de l’adversaire. On laisse l’adversaire dominer pour mieux attaquer sur les contre adverses. Une tactique qui marche surtout en Angleterre.

chelsea feature 28.4

Photo (via The Daily Mail) : Jose Mourinho

La preuve : lors du match contre Manchester United il y a deux semaines, Chelsea n’avait pas plus que 30% de possession et malgré cette domination, les bleus ont tout de même gagné leur match. Comme quoi, le beau jeu n’est pas une priorité pour Jose Mourinho mais les résultats obtenus ne lui donnent pas forcément tort, au grand dam des amoureux du beau football. Il est vrai qu’ils n’ont pas le niveau d’une équipe monstrueuse comme en 2005 mais en Angleterre cette année, ça suffit.

L’autre force des futurs champions, c’est le fait que l’effectif est majoritairement composé de plusieurs joueurs qui vont au-delà de leurs fonctions de bases. Des joueurs hybrides. Génétiquement, hybride désigne un organisme né d’un croisement des caractéristiques génétiques de deux différentes variétés. En football, un joueur hybride est capable de couvrir plusieurs rôles à la fois. Depuis son come-back en juin 2013, Mourinho a bâti son équipe autour de ce type de joueurs. Matic en est un parfait exemple.

Poumon et héros discret de Chelsea, le Serbe assume les responsabilités d’un traditionnel numéro 6 et celles d’un relayeur simultanément. Certes, il ne fait pas des percées comme Eden Hazard et son jeu n’est pas assez glamour pour des vidéos sur la Toile mais n’empêche qu’il est efficace et solide dans ces rôles.

chelsea slider 28.4

Photo (via The Daily Mail) : Gary Cahill, John Terry et Branislav Ivanovic

Ivanovic est un autre joueur souvent éclipsé par les coups de génie de ses adversaires et qui préfère se fondre dans le jeu collectif plutôt que jouer sa carte personnelle. Joueur hybride également, il peut non seulement évoluer au poste d’arrière droit ou de défenseur central mais il apporte également sa touche offensive avec déjà 4 buts au compteur et 4 passes décisives cette saison.

Les départs de Mata ou Shurrle ont surpris plus d’un et le fait que Mourinho ait pu reléguer un gardien de but du calibre de Petr Cech sur le banc lui a valu plusieurs critiques. Et pourtant, ces joueurs ne sont pas regrettés au sein du club. Bien au contraire.

Les hommes de Mourinho ont maîtrisé ce championnat de bout en bout, peu importe la manière. Ce titre, cinq ans après le dernier remporté en 2010, Chelsea ne l’a pas volé. Le club a certes encore du chemin à parcourir avant d’atteindre le niveau de 2005 et celui du début de saison. Mais ‘The Special One’ est une machine à trophée et il le prouve à nouveau.

Facebook Comments