Il faut remercier sir Anerood Jugnauth d’avoir révélé, très tôt dans la campagne, la volonté de l’Alliance Lepep de revaloriser la pension de retraite à Rs 5 000. Car cette proposition a propulsé en même temps dans l’actualité la question délicate de la faisabilité économique des mesures électorales. Il est temps qu’on en débatte. Car même si le grand public rechigne à se joindre aux discussions d’experts sur l’économie, il est le premier à faire les frais des calculs – mauvais ou hâtifs – de nos décideurs.
Le coût de la proposition de la revalorisation du Basic Retirement Pension a été évalué entre Rs 3,3 milliards et Rs 4,5 milliards par an selon les modes de calcul. Ce qui a fait dire aux uns qu’une telle mesure est impossible à réaliser et aux autres, dont Vishnu Lutchmeenaraidoo, qu’elle n’est qu’un « stimulus package » à l’intention des classes populaires et ne nécessitant aucune hausse d’impôt. SAJ assure que les économies faites par ailleurs – en réduisant notamment le gaspillage public – seraient susceptibles de financer la mesure.
Au-delà de cette mesure, il convient toutefois de ne pas perdre de vue la situation d’ensemble de notre économie. Chacun des 1 261 208 citoyens de la République [par-delà leurs créances individuelles] est, par exemple, endetté à hauteur de Rs 181 215 au nom de l’Etat. Celui-ci paye déjà environ Rs 8,8 milliards chaque année afin de rembourser les prêts qui ont servi à financer une myriade de projets d’infrastructures publiques.
Ainsi, chacune des mesures qu’annonceront les grands blocs pèsera sur les finances publiques. Nous condamnant soit à payer davantage d’impôts, soit à nous endetter en conséquence. Car à moins de débloquer la croissance de manière spectaculaire ou de faire de la prestidigitation économique, la flopée de mesures électorales – voire électoralistes – qu’annonceront les deux grands blocs devront reposer sur un ou plusieurs socles de financement.
Au choix, il faudra donc diminuer les dépenses de l’Etat. Démagogues, certains proposent de réduire les salaires des ministres ou d’abolir des postes de conseillers pour y arriver. Cela ne dégagerait pas des sommes suffisantes pour financer des projets d’envergure. D’autres estiment que le seul fait de réduire les gaspillages de l’Etat, tels que répertoriés dans les rapports de l’Audit, serait susceptible de faire économiser des milliards à l’Etat.
Cette stratégie peut être payante. Mais elle nécessite une révolution dans la gestion des travaux publics à Maurice. Si des soupçons d’irrégularités pèsent sur certains d’entre eux, il faut aussi admettre qu’une part importante de gaspillage est générée de manière systémique. Car le secteur public ne dispose pas suffisamment de compétences pour bien calibrer les besoins de ses administrations. Ou encore, pour suivre efficacement la mise en œuvre des projets publics, prévenant ainsi les dépassements budgétaires si communs.
Puis, il y a l’autre solution, celle d’une fiscalité alourdie. Or, il y a comme un consensus sur le fait que la population et le monde des affaires ont besoin d’un répit fiscal. Les special levies sur certains secteurs d’activité, la taxe sur le carburant et les sms, ou encore les droits d’accises sur le tabac et l’alcool revus à la hausse quasiment chaque année ont laissé un goût amer. Dans la conjoncture, les blocs politiques ont ainsi presque intérêt à contempler un allègement plutôt qu’un tour de vis fiscal.
Restent les emprunts. Certes, avec un endettement de l’ordre de 60% de notre produit intérieur brut, Maurice est un pays qui vit à crédit. Toutefois, son historique de bon payeur et sa relative bonne performance économique en font un Etat à qui les bailleurs de fonds consentent à fournir des financements conséquents. Mais pas à n’importe quel prix ni pour n’importe quel projet.
Il y a enfin cette cahotante croissance économique. En panne à 3% durant ces dernières années, alors que le pays a besoin qu’elle double pour être en mesure de financer une pension de retraite revalorisée, des mégaprojets comme le métro léger ou la remise à niveau de nos infrastructures, notamment dans le domaine des utilités publiques. Or, en l’absence d’un big bang d’idées pour la création de nouveaux piliers économiques ou de stratégies nouvelles dans les secteurs existants, on ne renouera pas avec une croissance suffisante pour concrétiser nos ambitions.
C’est pourquoi, pour une fois, les Mauriciens qui prétendent avoir gagné en maturité, doivent exiger des deux blocs politiques, une explication approfondie de leur stratégie économique. Il ne s’agit pas de réclamer d’eux un mini budget en annexe de leurs manifestes électoraux. Mais plutôt de demander à ceux qui veulent diriger le pays de faire preuve de pragmatisme en ne balançant pas uniquement une liste de vœux pieux à la population. Mais de préciser avant tout la manière dont ces programmes vont être appliqués et les sources de financement pour le permettre.
Un débat sain sur l’économie pendant une campagne électorale commence par une bonne compréhension des enjeux par la population. L’enjeu de ces élections n’est pas le paiement d’une pension à Rs 5 000 ou l’installation d’un métro léger. Mais plutôt la mise en œuvre d’une stratégie économique qui garantira la croissance et le développement, tout en permettant de pérenniser notre welfare state qui devra néanmoins subir des évolutions.
Pour que ce débat s’enclenche, il faudra que les deux blocs politiques montrent un minimum de respect envers les citoyens en leur disant bien assez vite ce qu’ils comptent faire et surtout comment. Cela passe par la publication de leurs manifestes électoraux dans les jours qui viennent et non pas durant les tous derniers jours de novembre !
The economic analysis that is being presented by the media at large, including accountants and economists interviewed for their views, is too linear. The calculations used to determine costs are of the form A + B = C.
In reality, it is different. As the Government increases pensions for example, our elders get more money. As they get more money, the spend more and, hence, pay more VAT. So these measures fund themselves IN PART, making the actual costs of implementing this raise closer to 2.9 – 3.0 billion. Also, greater consumption helps businesses. Hence, welfare state measures are not only doable, they are also good for the economy.
The one problem in sight is the baby-boomers crossing the 60+ line. This will increase costs drastically and is the reason why we need a reasonable level of targeting. Say if your pension is higher than Rs 50 000 per month, you do not get the Rs 5000. Give pensions to those who really need it. Given the politically suicidal nature of the word “targeting”, we could start with a voluntary opting out option before moving to legally enforcing targeting. Seriously, high earners, say Rs 100 000 + per month should pay a little bit for the schooling of their children and for healthcare. This allows us to take better care of those in need.
The problem with our growth rate is that it has been on steroids ever since 2005. Contributions like IRS Resorts and the myriad of road construction is that it does not really generate sustainable growth or employment. Hence, while the FDI from IRS drove GDP growth, we will run into trouble when we are out of land to sell. Also, in the case of Bachoo’s many roads, while it does create temporary employment, in the long run we end up in an unsustainable amount of debt.
We need growth through projects that generate sustainable income and employment. The problem with people like Sitanen is that they do not understand how to do this. They think that by tweaking a few parameters here and there, they can improve the economy – devaluate rupee there, decrease interest rate there. These are fine tuning measures. The foundational work needs to be the setting up of a strong manufacturing sector. Vishnu Lutchemeenaraidoo has proposed to fund ambitious projects by young people: we should aim at tech – software, aps, hardware. Target university students who design worthy things in their end of year thesis – encourage them to market their ideas. Also, set up business incubators, especially for tech startups. Further, we need to use our diplomatic ties with India to attract companies like Tata to set up factories here which manufacture even just parts of cars. We can incentivise by providing cheaper labour and other fiscal benefits -the aim would be to get Mauritians the knowhow to make these things so that they can try their own automobile factory in the very long term.
The total cost of old age pension is 900 million rupees, 3 billion.
There are 180,000 pensioners according to census 2013.
I’m afraid your figures are incorrect. Below are the december 2013 figures from Statistics Mauritius
http://statsmauritius.gov.mu/English/StatsbySubj/Pages/Social-Security-2013.aspx
PLEASE DOT NOT PLAY POLTICAL GAMES WITH THE ECONOMY AND JEOPRADIZE THE FUTURE AND INCREASE THE BURDEN OF THE FUTURE GENERATION.
SOME PEOPLE ESPECIALLY THOSE VERY WEALTHY ONES WHO ARE IN POLITICS HAVE NOTHING TO LOSE WITH SUCH POPULAR BUT NOT ECONOMICALLY SOUND MEASURES.
Our elders has contributed in the develepment of this country. They deserve a substantial increase. Istead of giving money to some company to buy aston martin and rolex, to the other company to buy BMW X6. The stimulus package shall go to our elders.
LAPIN NOIR : THIS OLD AGE AT 60 YRS IN MAURITIUS PENSION IS A UNIVERSAL ONE AND NON-CONTRIBITARY. THIS IS PART OF OUR WELFARE SYSTEM THAT CARES FOR THE ELDERLY .EACH YEAR WE HAVE 1O% INCREASE IN THE NUMBER OF OLD PEOPLE BECAUSE EXPENTANCY OF LIFE IS INCREASING.
THE STIMULUS PACKAGE WAS A ONE OFF LOAN TO BUSINESSES WHEN THEY WERE FACING A CRISIS BOTH LOCALLY AND FROM ABROAD. IT HEPLED OUR ECONOMY TO SUSATIN GROWTH AND BE RESILIENT TO EXTERNAL FORCES. SOME FIRMS DID NOT USE THE FUND EFFICIENTLY BUT MOST OF THEM DID .JOBS WERE SAVED AND FIRMS HAD A BEATHING SPACE TO CARRY ON WITH THEIR BUSINESS.
THE OLD AGE PENSION IS A CONTINUOUS EXPENDITURE AND IN THE FUTURE ANY RESPONSIBLE GOVT WILL HAVE TO LOOK INTO THIS ISSUE MORE THOUGHROULY BECAUSE OF THE IMMENSE FINANCIAL BURDEN SHOULDERED BY THE WORKING POPULATION. THE DEPENDANCY RATIO IS ON THE RISE WITH ONE WORKER SUPPORTING 6 OLD PEOPLE.
THE OLD AGE PENSION HAS BEEN INDEXED EVERY YEAR FOR YEARS. THIS IS HOW OUR ELDERS HAVE BEEN SHOWN DUE RESPECT AND LOOKED AFTER.
IT SHOULD ALSO BE REMEMBERED THAT A HIGH % OF OUR ELDERLY HAVE OTHER SOURCES OF REVENUE( INCOME , RENT, INTEREST , DIVIDENDS)
Actual TVA income is approx 30 BN.
An increase in consumption by 15% will yield 4.5 BN more which will cater for the pension increase. Increasing pension is just a trigger to trust in the economy and once people are motivated consumption will surely rise. that’s why according to me Luchmeenaraidoo is not worried about fulfilling this promise.