L’équipe du Central Criminal Investigation Department (CCID) faisant partie de la Task Force chargée d’enquêter sur les travaux de la Commission d’enquête sur la drogue a entendu le frère et la sœur de l’avocat Raouf Gulbul la semaine dernière. Ils ont été interrogés sur les allégations de leur neveu, Riaz Gulbul, qu’ils lui avaient proposé Rs 300 000 pour mentir à l’ex-juge Paul Lam Shang Leen qui avait présidé la Commission d’enquête.

Ils ont brossé un tableau sombre de Riaz Gulbul, indiquant que c’est plutôt lui qui leur a fait du chantage. Ils ont expliqué que c’est plutôt lui qui a essayé de les convaincre de soutirer Rs 10 millions à Raouf Gulbul. Il comptait en garder Rs 9,5 millions et leur laisser un demi-million de roupies, ont-ils souligné.

Le frère et la sœur de l’ancien magistrat ont aussi fait ressortir que les propos de Riaz Gulbul devant la Commission d’enquête ne peuvent être pris pour de l’argent comptant. Ils ont énuméré différents délits pour lesquels il a été inquiété et fait état de ses différentes hospitalisations dans un établissement public pour des troubles de comportements.

Riaz Gulbul devrait être convoqué pour être confronté à ces dépositions, mais en attendant, les enquêteurs se penchent sur les données relatives aux appels de Raouf Gulbul en 2017. Plus particulièrement sur la période où ses anciens directeurs de campagne aux législatives de décembre 2014, Ashley Hurranghee et Samad Golamally, affirment qu’il les a menacés afin qu’ils ne déposent pas contre lui devant la Commission d’enquête.

Le CCID avait une demande auprès d’un juge en Chambre pour obtenir les relevés du candidat malheureux du Mouvement socialiste militant (MSM). Les données en présence des enquêteurs n’étayent pas les allégations d’Ashley Hurranghee et de Samad Golamally jusqu’à présent.

Raouf Gulbul est aussi sous le coup d’une enquête de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC). Il a entendu en décembre dernier quant aux allégations formulées contre lui devant la Commission d’enquête. L’ex-président de la Gambling Regulatory Authority (GRA) avait été interrogé sur ses biens immobiliers, notamment à l’étranger. En janvier, il a soumis la liste de ses biens aux enquêteurs de Réduit.

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