La polémique ne désenfle pas suite aux propos fracassants d’Anil Gayan lors d’un congrès du Muvman Liberater, la semaine dernière. Ils ont été nombreux à condamner les déclarations du ministre de la Santé, voire à réclamer sa démission, suite à ses déclarations sur ce qui a motivé sa décision de suspendre le traitement de substitution à la méthadone. Pils a, pour sa part, écrit officiellement au Premier ministre pour qu’il demande à Gayan de démissionner.

Le ministre de la Santé, avance l’ONG sous la plume de son président, « a dépassé toutes les limites » de par son attitude. Nilen Vencadasmy explique ainsi que depuis sa prise de fonction, Gayan a fait montre d’un « manque total d’égard » pour les toxicomanes dépendant aux opiacés. Comment ? En persistant à entraver le programme de réduction des risques, qui avait fait ces preuves jusqu’ici, avance Pils. Et en faisant fi des meilleures pratiques scientifiques et médicales liées à cette question.

L’ONG juge, en outre, « préoccupant » qu’un ministre responsable de la santé public puisse avouer qu’une décision touchant justement à la santé publique a eu des motivations politiques. Pils s’inquiète aussi qu’un ministre « compromette publiquement le sacrosaint secret du vote ».

L’intervention de sir Anerood Jugnauth, estime Pils, est souhaitée pour « restaurer la confiance dans les décisions du gouvernement sur des questions de santé publique ».

Lire la lettre de Pils à sir Anerood Jugnauth.

Photo : Le ministre Anil Gayan était, ce jeudi 8 octobre, à l’hôpital Brown-Séquard pour une cérémonie organisée dans le cadre de la journée mondiale de la santé mentale.

 

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