Le ministère de l’Economie océanique, des ressources marines et de la pêche s’est finalement décidé à apporter des détails sur les permis qui seront accordés aux chalutiers étrangers qui vont opérer sur les bancs de pêche de Nazareth et de Saya de Malha. Cette mesure avait été annoncée le mois dernier par le Premier ministre Pravind Jugnauth dans le cadre du Budget 2018/2019, ce qui a provoqué une vague d’inquiétude chez la communauté des pêcheurs mauriciens.

Outre les conditions qui seront imposées à ces opérateurs, telle la vente de la totalité de leurs prises sur le marché local afin d’inverser l’importation de poisson, le but de l’hôtel du gouvernement vise à permettre l’exploitation optimale des bancs de Nazareth et de Saya de Malha situés. Les deux sociétés locales qui y opèrent font une prise annuelle de 1 200 tonnes alors que la capacité des bancs est estimée à 5 000 tonnes.

Les prises sur les bancs sont en déclin depuis au moins quinze ans et les prises de la quinzaine de chalutiers qui y opéraient dans les années 1990 étaient de 5 500 tonnes par an. Avec la mesure de Pravind Jugnauth, les opérateurs étrangers ne pourront transborder leurs prises et un quota leur sera imposé. Leur permis sera révoqué en cas de non-respect des conditions qui leur seront imposées.

Alors que la communauté des pêcheurs mauriciens s’agite, le ministère soutient que l’allocation de permis à des chalutiers étrangers n’aura aucun impact sur leurs activités car ses membres ne s’aventurent pas aussi loin. Les bancs de Nazareth et de Saya de Malha étant situés près de l’archipel d’Agaléga. Judex Rampaul, porte-parole des pêcheurs, considère que le chef du gouvernement a été «mal conseillé» sur ce dossier et qu’il ne doit aucunement autoriser des étrangers à exploiter les eaux mauriciennes.

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