«Désastreux». Pour la Port Louis Development Initiative, le mot n’est pas trop fort devant ce que projette de faire l’Etat quant au patrimoine architectural du pays.

Les amendements au Finance Bill, qui passera au vote ce mercredi 19 juillet, permettra à l’Etat de déclassifier un patrimoine national. Si une telle appellation «n’est plus dans l’intérêt public» ou si les coûts des travaux sont trop onéreux après étude de toutes les options.

Certes, les travaux de conservation peuvent peser bien lourd, reconnaît Gaëtan Siew, qui préside la PLDI. L’architecte reste cependant convaincu qu’il est possible de réconcilier impératifs financiers et culturels. De préserver les lieux de mémoire tout en «créant sur les sites patrimoniaux des activités économiques qui bénéficieront au gouvernement, aux investisseurs et au grand public».

La PLDI réclame une réunion d’urgence avec les autorités pour discuter des amendements au National Heritage Fund Act. Et «appelle à la définition d’une stratégie de progrès» de sites jugés essentiels. A l’instar du théâtre de Port-Louis et des quartiers de la Special Mobile Force, à Vacoas. Une stratégie qui pourrait alors être étendue à d’autres patrimoines nationaux.

Début juillet, la PLDI avait vivement regretté la destruction de la School, à Port-Louis, malgré les Les contre-propositions de Gaëtan Siew. Ce bâtiment qui avait abrité le collège Royal, à ses débuts, puis un département régional du ministère de l’Education. La PLDI déplorait alors l’adoption d’un «visuel moderne», de «solutions occidentales et étrangères, (…) sources d’uniformité architecturale». Alors que nous détruisons notre patrimoine architectural et «effaçons les traces de notre histoire».

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