Cette expression malheureuse, nous l’entendons des fois sur notre téléphone mobile. Peut-être, nous la découvrons aussi avec choc lorsque nous faisons un achat avec une carte bancaire. Sinon lorsque nous voulons retirer de l’argent liquide d’un ATM.

Beaucoup de candidats aux examens du School Certificate, et leurs parents, l’ont appris à leur dépens. Si c’est évident que pour poursuivre des études universitaires plus tard, un minimum de 5 «credits» au SC est un premier visa quasi-obligatoire, que deviennent ceux qui n’y arrivent pas ? Toute la confusion, même la panique, fait surface lorsque les parents et les enfants ne sont nullement rassurés quant à leur avenir. C’est comme découvrir qu’il n’y a pas de crédit sur notre portable et qu’on nous propose d’utiliser une ligne fixe à la place. Et cela pour toujours…

Un enfant, puisque la loi le définira ainsi jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de 18 ans, peut-il ou peut-on décider de son avenir et fermer tant de portes en le faisant quitter l’école à 15 ou 16 ans sans acquérir un minimum de savoir, savoir-faire et savoir-être ? Même, très probablement, sans une attestation de compétence minimum en anglais, français, mathématiques et n’importe quelles deux autres matières ? Et cela après une quinzaine d’années durant lesquelles où il a étudié certains sujets depuis la maternelle ? L’université gratuite serait-elle réservée à seulement une élite ou une bourgeoisie ? Que fait-on de la relation établie entre l’accès au tertiaire, pour ne pas dire la recherche et l’innovation, et le progrès d’une nation ?

A 15 ou 16 ans, l’avenir d’un enfant ne peut être scellé en ce qui concerne toute sa formation de base et son orientation professionnelle. Nous ne sommes pas en Allemagne ou dans les pays scandinaves où les polytechniques sont historiquement de nature différente, reconnues comme l’égale des universités. Ce même enfant n’a pas le droit de se marier, de voter, de conduire, d’acheter de l’alcool et des cigarettes, mais lorsqu’il s’agit de sa carrière, ferons-nous un trait, pour lui, sur les possibilités les plus convoitées ?

Le problème n’est pas trois ou cinq «credits», mais notre système éducatif dans sa globalité. Il ne s’agit pas non plus de chercher les coupables, nous en sommes tous responsables. Mais nous n’avons pas tous les mêmes moyens afin de faire évoluer, voire de transformer la situation.

Dans le monde universitaire, nous voyons chaque année arriver des jeunes qui peuvent avoir 5 «credits», même le Higher School Certificate, mais qui ne peuvent parler, écrire et calculer comme il se doit. En termes de maturité, d’esprit critique et de connaissance générale, pour ne pas dire de personnalité, beaucoup laisse à désirer. Les futurs employeurs en font les frais lorsqu’un passage de quelques années sur un campus n’arrive pas à faire de miracle. Et la société pourra souffrir s’ils ne deviennent pas des citoyens responsables.

Mais est-ce-que ce n’est pas ce que certains veulent en ne portant pas assistance à cette génération en danger ? Il n’y a pas que la planète qui est menacée, mais nos enfants qui sont les orphelins d’un système éducatif malade…

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