Le mythique présentateur de l’émission Ushuaïa a multiplié les rencontres et sorties publiques durant son court passage dans l’île. Il était à Maurice dans le cadre du salon Confluences qui s’est terminé hier. Nicolas Hulot, nommé « envoyé spécial pour la protection de la planète » par le président François Hollande, a parlé avec passion et conviction de son sujet de prédilection – l’écologie et le développement durable – auprès des décideurs politiques et économiques aussi bien qu’avec des militants écologistes et le grand public.

Lors d’une rencontre informelle organisée à la Commission de l’océan Indien, ce jeudi, Hulot a insisté sur la nécessité de « hisser le sujet [de l’écologie] à un niveau supérieur », notamment en amenant les Etats et leurs décideurs à ne pas appréhender cette question « avec une vision nationale ». En rappelant, au passage, qu’il est désormais établi qu’avec le sujet de la pauvreté, la crise climatique est l’une des deux plus graves menaces mondiales.

Selon Nicolas Hulot, il est grand temps que les Etats se regroupent pour trouver une solution juridique contraignante pour résoudre la question du dérèglement climatique – largement causé par l’homme. Notamment en mobilisant les ressources nécessaires pour financer les projets dans les pays pauvres ou les Etats rendus vulnérables à cause du changement climatique.

Si l’écologiste refuse de se résigner, c’est parce qu’il croit déceler une prise de conscience sur la question de l’écologie, y compris chez des Etats comme la Chine. Mais aussi parce que dans d’autres pays développés, comme les Etats-Unis, des sommes se chiffrant en milliards de dollars sont en train d’être injectées dans la recherche afin d’apporter « une réponse technologique » à la question du climat et du développement durable.

Si la mobilisation est impérieuse pour Hulot, celle-ci ne doit pas se faire « sur un constat ou en faisant peur ». A la place, il prône une prise de conscience à partir de solutions aux problèmes environnementaux actuels. « Je ne suis pas sûr que les jeunes du monde entier ont conscience de la gravite des enjeu », s’inquiète toutefois le journaliste-reporter. Qui estime que cette jeunesse doit se manifester et interpeller les pouvoirs politiques et les décideurs à travers le monde.

Cette jeunesse-là a interpellé Nicolas Hulot lors de sa conférence sur le thème « Le 21e siècle sera écologique ou ne sera pas », ce samedi, au salon Confluences. En effet, Jeff Lingaya, militant de la cause anti-charbon, a demandé à Nicolas Hulot de s’en faire le porte-parole à Maurice. En prenant notamment connaissance du rapport de la National Energy Commission dans lequel des réserves sont émises par rapport à l’implantation d’une nouvelle centrale à charbon dans l’île.

Nicolas Hulot a révélé être déjà en possession du rapport. Avant d’expliquer qu’à Maurice, comme en France, la tentation est grande de se tourner vers des solutions à court terme – charbon à Maurice, exploitation du gaz de schiste en France – mais que les décideurs publics ne doivent faire leur choix qu’après mûre réflexion. Et après avoir tenu en compte les besoins et le bien-être des générations futures.

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