Après le chef de l’Église catholique mauricienne, c’est au tour du chef de l’église anglicane de l’océan Indien se prendre position au sujet du recensement ethnique réclamé par le Comité diocésain 1er février. Mgr Ian Ernest considère qu’un tel exercice «ne ferait qu’aggraver les divisions déjà existantes».

«Un débat a été ouvert sur la nécessité de mettre à jour le dernier recensement ethnique et religieux, datant de plusieurs décennies», fait-il dans le journal en ligne de l’Église anglicane. Il souligne que le premier recensement avait créé un «crude divide», où les Mauriciens étaient classés comme hindoues, musulmanes, sino-mauricien.

Bien que le Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination raciale a récemment évoqué une «de facto discrimination» à l’encontre des Créoles, Mgr Ernest précise, comme le Cardinal Maurice Piat, que «the way forward is to emphasise our common humanity».

L’évêque considère qu’il est important pour les politiciens de choisir des candidats aux élections générales sur la base de leurs compétences et non pas sur leurs origines ethnique, religieuse ou ancestrales. «Les attitudes ne changeront pas du jour au lendemain, mais c’est mon devoir, ainsi qu’à celui des autres chefs religieux, d’aider à changer les mentalités des hommes politiques et des individus», fait ressorti Mgr Ian Ernest.

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