Est-ce un préambule à un pacte international ? C’est, en tout cas, le souhait derrière la «Déclaration internationale sur l’information et la démocratie», lancée le lundi 5 novembre. Celle-ci est le fruit de près de deux mois de travail de la Commission sur l’information et la démocratie, qui réunit 25 personnalités de 18 pays, dont les prix Nobel Joseph Stiglitz, Amartya Sen et Mario Vargas Llosa.

«L’espace global de la communication et de l’information (…) est un bien commun de l’humanité», écrivent les 25 signataires derrière la Déclaration.

«L’objectif ultime de l’initiative est d’obtenir un engagement international d’Etats, d’entreprises privées et de représentants de la société civile», avait souligné Reporters sans frontières, à l’initiative de la Commission, lors de son lancement en septembre dernier.

L’association de défense des journalistes espère qu’un «processus politique soit lancé à l’initiative de plusieurs dirigeants de pays démocratiques» en s’appuyant sur la Déclaration. Un engagement dont RSF espère voir les premiers jalons dans quelques jours. Plus de 60 chefs d’Etat et de gouvernement seront à Paris pour le Forum de Paris pour la paix (du 11 au 13), l’Internet Governance Forum ou encore la commémoration du 100anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale.

Liberté d’expression et d’opinion, droit à l’information fiable et au respect de la vie privée, transparence des pouvoirs… La Déclaration détaille les garanties démocratiques essentielles, selon ses signataires.

 «Le contrôle politique sur les médias, l’assujettissement de l’information à des intérêts particuliers, l’influence croissante d’acteurs privés qui échappent au contrôle démocratique, la désinformation massive en ligne, la violence contre les reporters et l’affaiblissement du journalisme de qualité, menacent l’exercice du droit à la connaissance», est-il inscrit dans le préambule de la Déclaration. «Toute tentative de limiter abusivement cet exercice, par la force, la technologie ou le droit, est une violation du droit à la liberté d’opinion.»

Facebook Comments