La pétition qui circule en ce moment parmi des employés de la Mauritius Broadcasting Corporation déplore le «kreol bashing». Elle aurait démarré la semaine dernière peu après l’annonce de l’identité des deux journalistes qui iront, dans un cas, à Rome pour effectuer le voyage avec le Pape François à Maurice en septembre, et dans l’autre, au Japon, pour accompagner le Premier ministre lors d’une visite officielle au pays du soleil levant dans quelques semaines.

Dans les couloirs de la radiotélévision nationale, il se chuchote que c’est une journaliste qui aurait embrigadé deux autres de ses collègues, ayant le bon profil, pour dénoncer leur victimisation présumée. Les récriminations sont même remontées jusqu’au ministre Eddy Boissezon. Contacté par les deux journalistes, celui-ci a demandé des explications à la direction de la radiotélévision nationale. Après avoir effectué sa petite enquête, le ministre de la Fonction publique a toutefois lâché l’affaire.

A la direction de la MBC, les esprit s’échauffent et on pointe du doigt une journaliste qui est montée en puissance, du fait qu’un de ses proches est un élu du gouvernement. Du côté de Moka, on considère ainsi que la pétition a été utilisée comme un outil pour un règlement de compte avec la direction de la radiotélévision nationale. Car certaines demandes – jugées excessives – de la journaliste n’auraient pas été acceptées par sa direction.

Devant  la situation, ce 13 août, la Mauritius Broadcasting Corporation Staff Association (MBCSA) a circulé une correspondance au staff de la corporation pour faire état de la pétition initiée par trois membres du staff et dénonçant un cas de kreol bashing. Le circulaire explique «qu’unanimement», les membres de la direction du syndicat «ne partagent pas cet avis».

Le Public Relations Officer de la MBCSA, Ishwa Gunnoo, assure que «ce n’est pas vrai qu’il y a un kreol bashing au sein de la corporation». Et précise qu’afin de stopper d’éventuelles tensions, un appel est lancé à tout le staff de la MBC pour se tourner vers le syndicat pour signaler leurs doléances et éviter les pétitions anonymes.

Toute l’affaire est assez rocambolesque dans la mesure où les deux journalistes qui ont été choisies pour se rendre à Rome et à Tokyo travaillent à la MBC depuis de longues années et s’appellent respectivement… Valery Kallee et Claudette Geoffroy.

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