On connaissait les Model United Nations (MUN). Du 15 au 17 mars, Maurice sera le premier pays au monde à accueillir un Model State Parties Anti-Corruption Conference (MSPACC). Soit une réplique junior de la conférence internationale des pays sur la corruption.

L’idée, venue de la commission anticorruption, a vite reçu le soutien du United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC). Celui-ci dépêchera ses propres experts à Maurice pendant la durée de la conférence qui aura lieu au CyberTower 1 d’Ebène.

Les experts de l’organisation onusienne assureront une série de mini évènements en marge de la conférence pour sensibiliser les jeunes Mauriciens sur ce que dit le droit international sur la question. Mais aussi leur permettre de découvrir ce que font les pays individuellement pour combattre le fléau.

Le clou de la conférence sera toutefois la série d’exposés de 8 minutes que présenteront les équipes de 2 élèves du HSC épaulées par leurs enseignants de General Paper. Si un total de 140 équipes venues de Maurice et de Rodrigues seront représentées, les travaux de 45 d’entre elles feront l’objet d’une présentation et de débats lors des sessions plénières de la MSPACC.

Après les procédures d’enregistrement, qui prennent fin le 17 février, chaque équipe aura jusqu’au 8 mars pour soumettre un exposé de 2 500 à 3 000 mots. Détaillé, le texte devra présenter le pays choisi par les élèves, analyser le niveau de corruption qui y règne, évaluer les règles anticorruption actuellement en vigueur et proposer de nouvelles mesures pour améliorer la lutte contre ce type de délit dans leurs pays respectifs.

Comme c’est le cas pour les MUN, un jury composé de personnalités choisira la meilleure délégation, les deux autres meilleures équipes ainsi que celui ou celle qui se sera distingué(e) à travers ses talents oratoires.

Si on admet volontiers, à l’Independent Commission against Corruption, que la conférence obéit à sa mission d’éducation, la MSPACC a également pour vocation d’aider à replacer la lutte contre la corruption dans une perspective globale. En permettant aux jeunes participants de découvrir d’autres méthodes et agences de lutte contre la corruption.

La commission anticorruption nourrit aussi l’ambition d’exporter l’initiative à l’étranger. En effet, l’UNODC a laissé entendre que si l’édition locale est un succès, des MSPACC pourront être organisées dans une centaine d’autres pays au monde.

Si à l’ICAC on se prépare au changement avec l’entrée en opération de la Financial Crime Commission d’ici fin 2016, la commission multiplie les initiatives dans le domaine de la conscientisation et d’éducation en ce début d’année. La Corruption Prevention and Education Division de l’institution a ainsi mis au point, avec le conseil de pédagogues, un CD interactif d’apprentissage et de jeu pour les écoliers de standard V. Ceux-ci pourront apprendre les rudiments de la lutte contre la corruption de manière ludique à travers cet outil.

Le grand public sera également mis à contribution d’ici le milieu d’année à travers une compétition de courts-métrages sur le thème de la lutte contre la corruption.

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