Cette affaire avait fait les choux gras de la presse sud-africaine en août 2017. Grace Mugabe, alors l’épouse du président zimbabwéen Robert Mugage, avait agressé une jeune femme qu’elle avait trouvé dans la chambre d’hôtel d’un de ses fils où ils faisaient la fête dans le quartier cossu de Sandton, à Johannesburg. Elle s’en était prise à Gabriella Engels, 20 ans, sous les yeux de ses gardes du corps alors que ses fils avaient pris la fuite.

Grace Mugabe s’était emparée du cordon électrique d’un appareil électroménager pour refaire le portrait de Gabriella Engels. Malgré la plainte de la jeune mannequin qui indique que cette agression pourrait jouer sur sa carrière, sa blessure au front ayant nécessité 14 points de suture, Grace Mugabe a pu rentrer à Harare sans que les autorités sud-africaines n’y aient trouvé la moindre objection, l’immunité diplomatique ayant été conférée par Pretoria à l’indélicate.

Seize mois plus tard, la South African Police Service (SAPS) a émis un mandat d’arrêt contre l’ex-première dame du Zimbabwe, après que la victime ait contesté l’immunité en cour. L’aide d’Interpol sera nécessaire pour arrêter celle qui voulait prendre les rennes du Zanu-PF à Robert Mugabe.

Ancienne secrétaire de l’ex-président, elle avait entretenu une liaison avec lui depuis la fin des années 90 et lui a passé la corde au cou après la mort de son épouse. Emme avait tenté d’écarter Emmerson Mnangagwa afin de pouvoir mieux succéder à Robert Mugabe. Emmerson Mnangagwa fini par fomenter un coup d’état avec l’aide de l’armée remplacer son mari à la tête de l’Etat zimbabwéen.

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