Les autorités malgaches ont procédé à une importante opération contre le trafic de bois de rose. Menée en fin de semaine dernière dans le nord-est de la Grande île, la descente a permis d’arrêter deux hommes. Et de saisir plus de 2 500 rondins de ce bois précieux qui figurent parmi les espèces protégées. Une opération menée conjointement par le ministère de l’Environnement et le secrétariat d’Etat chargé de la gendarmerie nationale.

« On sait maintenant qui sont les gens impliqués dans ce trafic », a déclaré Anthelme Ramparany, ministre de l’Environnement. Toutefois, « il n’y aura plus de tolérance, a-t-il assuré, comme le président l’a déjà dit. »

Hery Rajaonarimampianina, le nouveau président malgache, s’était engagé en février dernier contre ce trafic. Notamment en déclarant qu’il comptait « diriger personnellement ce combat contre les trafics de bois de rose ».

Les deux hommes arrêtés vendredi soir, a expliqué Andry Andriamanga, coordonnateur de l’Alliance environnementale Voahary Gasy, ne sont pas les cerveaux de l’affaire.

Lors d’une conférence de presse en fin de semaine dernière, le ministre de l’Environnement malgache a d’ailleurs révélé les noms de cinq personnes suspectées de diriger ce trafic. « Des primes seront offertes pour leur arrestation », a-t-il dit.

Le bois de rose est une espèce rare qui fait partie, depuis 2013, du classement de la Conférence de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. Ce bois, l’un des plus chers au monde, est prisé en ébénisterie et en parfumerie.

L’abattage et l’exportation de bois de rose sont interdits à Madagascar, ce qui n’empêche pas le commerce illégal de prospérer, et les forêts de bois de rose de se réduire comme peau de chagrin.

Sources : RFI, L’Express de Madagascar, France 24

Photo : Tamasin Ford

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