Il n’aura pas le choix. Le Premier ministre a été clair en plusieurs occasions. Dès que l’Independent Commission against Corruption (ICAC) informera Vishnu Lutchmeenaraidoo de son intention de l’interroger, under warning, dans le cadre de l’enquête sur le prêt de 1,1 million d’euros qu’il a contracté auprès de la SBM, le ministre des Affaires étrangères devra démissionner. Sir Anerood Jugnauth avait procédé de la même manière avec Raj Dayal, il y a deux semaines.

Convoqué par la Commission anticorruption ce lundi matin à 9h30, l’ancien ministre des Finances devra donc soumettre sa démission ce dimanche ou tôt demain matin, avant de rencontrer les enquêteurs de l’ICAC à Moka.  Entre-temps, une grande partie de sa journée de dimanche sera consacrée aux discussions avec son panel d’avocats, constitué notamment de spécialistes locaux du droit bancaire.

C’est en toute discrétion, et conformément au souhait de leur direction, que les enquêteurs de l’institution sont passés à la vitesse supérieure la semaine écoulée. La directive était claire : boucler l’audition des cadres de la SBM afin de pouvoir convoquer Lutchmeenaraidoo le plus vite possible. Or, durant la semaine passée, au moins deux importants responsables de la SBM ont partagé avec les enquêteurs de l’ICAC des éléments probants sur un éventuel délit de Public official using his office for gratification, que punit l’article 7 de la Prevention of Corruption Act.

Facebook Comments