L’ancien directeur de la State Investment Corporation s’est joué des journalistes ce matin. Attendu, selon son avocat Rama Valayden, à 11h ou 11h30 à l’Independent Commission against Corruption (ICAC), Iqbal Mallam-Hasham s’est présenté avec plus d’une heure d’avance sur l’horaire prévu en compagnie d’un de ses avocats, Niven Parsuramen. Prenant un peu au dépourvu les enquêteurs de la commission anticorruption. Ceux-ci avaient passé toute la journée et la soirée d’hier à attendre que la police mette la main sur l’homme d’affaires contre qui un mandat d’arrêt avait été émis ce jeudi à 14h30.

Si Mallam-Hasham est arrivé vers 10h, son interrogatoire « under warning » n’a débuté que vers midi, avec l’arrivée de son avocat principal, Rama Valayden. Celui-ci s’est refusé à tout commentaire en arrivant à l’ICAC ce vendredi.

Les enquêteurs préviennent que la journée sera très longue pour Iqbal Mallam-Hasham. Son interrogatoire pouvant durer jusqu’en début de soirée. Il est également très probable qu’il soit arrêté à l’issue de son audition. Après le lapin posé aux enquêteurs de l’ICAC hier, il apparaît peu probable que Mallam-Hasham soit libéré sur parole cette nuit. Il devra alors être présenté au Bail and Remand Court demain matin pour sa demande de remise en liberté sous caution.

Iqbal Mallam-Hasham est confronté à un feu roulant de questions des enquêteurs. Il doit expliquer précisément dans quelles conditions a été bouclée la transaction de Rs 105 millions portant sur l’achat de 2 niveaux de l’immeuble Bramer d’Ebène à travers la société Ottoman Capital.

L’ICAC soupçonne que les Rs 800 000 de mensualité de remboursement consenties par Iqbal Mallam-Hasham proviennent de sources illicites. Ce qui vaudra vraisemblablement au suspect une charge de « conspiracy to commit the offence of money laundering » en vertu de la Financial Intelligence and Anti Money Laundering Act. Par ailleurs, les enquêteurs de la commission anticorruption estiment également que l’ancien patron de la SIC a pu utiliser sa fonction pour obtenir les facilités d’emprunt exorbitantes de Bramer. Ce qui fait donc peser sur lui une probable charge de « public official using his office for gratification » selon la Prevention of Corruption Act.

Navin Ramgoolam a également été interrogé par le Central Criminal Investigation Department en marge de cette enquête. Jaya Allock, CEO de Bramer Asset Management, a été arrêtée hier dans le sillage de cette affaire. Libérée sur parole, elle a comparu devant la Bail & Remand Court à la mi-journée ce vendredi 8 mai. Elle a fourni une caution de Rs 50 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 500 000. La CEO de Bramer Asset Management fait face à une charge provisoire de « conspiracy to defraud ».

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