Des amendements ont été apportés aux Consumer Protection (Control of Imports) (Amendment) Regulations. Parmi les produits qui ne sont plus frappés d’une interdiction à l’importation, on note les « ‘roll your own cigarettes’ papers », soit les feuilles à rouler le tabac. De même que les « rolling machines » non industrielles utilisées pour rouler les cigarettes. Le communiqué du ministère de l’Industrie et du Commerce, daté du 10 juin et circulé le 16, indique également qu’un permis d’importation n’est plus requis pour une dizaine d’autres produits. Au ministère, on explique que ces amendements visent à « faciliter les mesures administratives relatives à l’importation ».

Il faut savoir que, frappé d’interdiction sur le territoire mauricien jusqu’ici, la possession de papier à rouler était passible d’une amende sous la Customs Act. Ce produit pouvait aussi être considéré comme « paraphernalia » sous la Dangerous Drugs Act sous la section 34 qui dispose que : « Any person who unlawfully has in his possession any pipe, syringe, utensil, apparatus or other-article for use in connection with smoking, inhaling, sniffing, consuming or the administration of any dangerous drug ». L’association Collectif Urgence Toxida en fait d’ailleurs état sur son site Web.

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Du côté des associations engagées dans la lutte contre les drogues, on indique ne pas avoir été informées de, ni consultées par rapport à cette mesure. Danny Philippe, de Leadership Empowerment & Action for Development (LEAD), déclare cependant que la levée d’interdiction « n’est pas un problème ». LEAD étant actif au niveau de la prévention et de la réduction des risques, « nous demandons aux gens de prendre leurs responsabilités ».

La police relève, pour sa part, que la simple possession de papier à rouler « n’est pas illégale ». On risque en revanche d’être interpellé si l’officier de police suspecte la présence de produits illicites. « Lors d’une fouille, si des substances suspectes sont découvertes, elles seront envoyées pour analyse », explique le Police Press Office. « C’est alors que des poursuites pour détention illicite de drogues et de ‘paraphernalia’ sont envisagées. »

Du côté de la Mauritius Revenue Authority, dont les douaniers contrôlent l’entrée de produits sur le territoire mauricien, on fait savoir que toutes les dispositions ont été prises depuis l’entrée en vigueur de cette levée d’interdiction. « Tous les douaniers ont été informés, les gens ne seront donc plus soumis à l’amende », souligne Ludovic Thanay, responsable de la communication.

Les autres produits concernés sont répertoriés sur cette liste.

Image via RapGenius

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