Deux drones ayant coûté un demi-million de roupies inutilisées à la MRA

La Mauritius Revenue Authority (MRA) a acquis deux drones pour un montant de Rs 978 937 pour la surveillance de la zone portuaire, mais ils restent inutilisés la plupart du temps. Le premier ne peut couvrir plus de 3 kilomètres et ne peut être opérationnel que pour une durée de 12 à 15 minutes alors que le second couvre un rayon de 5 kilomètres pendant 22 à 25 minutes.

Les bateaux patrouilleurs coûtent plus qu’ils ne rapportent

La MRA est adepte de gadgets qui coûtent cher. Entre 2012 et 2018, son bateau de type Cobra 27 a fait l’objet de plusieurs réparations au coût de Rs 1,3 million. Son Fast Interceptor Boat est tombé en panne à quatorze reprises, ce qui a coûté Rs 988 000 aux contribuables. «Despite the major repairs and maintenance, efficient use of the two patrol boats have not been made», deplore le bureau de l’Audit.

Le Crime Occurrence Tracking System : un éléphant blanc à Rs 385,3 millions

La police a dépensé gros pour le Crime Occurrence Tracking System (COTS). C’est un programme informatique censé aider les Casernes centrales à mieux retracer les criminels et prévenir des crimes dans le pays. Devant aussi servir à fournir des données sur d’autres types de délits, ce projet a coûté Rs 385,3 millions entre novembre 2012 et octobre 2015, dont des frais d’entretien de Rs 142,4 millions.

Le système devait accommoder 60 modules et être déployé dans 89 postes de police et 170 unités. Or, seuls trois modules sur 56 sont exploités et la majorité des 1 200 ordinateurs et 500 imprimantes achetés au coût de Rs 96 millions ne sont pas utilisés.

L’argent continue d’être jeté dans les drains

Les drains sont une autre source de gaspillage des fonds publics. La National Development Unit (NDU), qui tombe sous la tutelle du Premier ministre, est incapable de faire un suivi des travaux en cours et des contrats alloués. Des remarques qui remontent pourtant au précédent rapport de l’Audit. Pour la période 2017-2018, aucune mesure n’a été prise pour des travaux coûtant plus d’un million de roupies.

512 contrats ont été alloués pour un montant de Rs 970 millions par l’Engineering Section, mais ils ne concordent pas avec 514 «Work Orders» d’un montant de Rs 897 millions, ce qui représente un fossé de Rs 73 millions. Pire, des paiements excédentaires de Rs 6,7 millions ont été effectués.

Des projets prioritaires pour la période 2016-2017 n’avaient toujours pas été complétés à novembre 2018. Ces retards sont dus à des réallocations de contrats suivant le refus du soumissionnaire choisi à l’issue d’un appel d’offres d’investir le chantier. Le contrat passe alors de main en main, jusqu’à atterrir dans l’escarcelle du «highest bidder».

Le policier du Northern District Headquarters avait Rs 22 millions dans ses comptes

L’Audit a effectué un suivi sur le trou de Rs 22,7 millions notés dans les comptes du Northern District Headquarters de la police, relevé il y a deux ans. Le manque à gagner pour l’Etat a finalement été estimé à Rs 33,7 millions. Un policier responsable de la caisse avait plus de Rs 22 millions sur son compte et le bureau de l’Audit déplore la lenteur de la police à boucler ce dossier.

Quand la police jette l’argent par les fenêtres

La police est l’éternel mauvais élève de l’Audit. Sa propension à lancer des appels d’offres mal ficelés coûte des millions de roupies aux contribuables. Rien que pour la fourniture de 1 200 pardessus en avril 2016, la valeur du contrat est passée de Rs 2,8 millions à Rs 3,6 millions pour 600 pièces additionnelles. Des équipements de secours évalués à Rs 2 415 l’unité à Rs 3 876 l’unité. Plus de Rs 100 000 ont été déboursées pour des chaussures de sport qui n’ont jamais été livrées.

Un robot anti-explosif à Rs 14,3 millions moisit depuis quatre ans

La police est l’heureuse propriétaire d’un robot téléguidé utilisé lors d’opérations de déminage. Elle a payé Rs 14,3 millions même si aucune bombe n’a jamais été retrouvé sur le territoire. Le gadget n’a jamais été utilisé durant ces quatre dernières années et un arbitre doit trancher sur un défaut découvert sur le véhicule lors de sa livraison à la Bomb Squad de la SMF.

Les Comores mauvais payeur : une dette de Rs 25,6 millions datant de 25 ans rayée

Maurice avait avancé une ligne de crédit de Rs 25,6 millions, équivalent à un million de dollars, à travers la Development Bank of Mauritius (DBM), aux Comores en janvier 2012. L’accord prévoyait que Moroni allait rembourser 49 808 dollars chaque six mois sur une durée de 20 ans à partir de mars 2007. Port-Louis n’a pas obtenu le moindre sou, bien que la dette ait été rééchelonnée. L’Hôtel du gouvernement l’a rayée en juin 2018.

Des investissements de Rs 11,2 milliards n’ont rien rapporté

La valeur des biens et équipements de l’Etat se chiffraient à Rs 364 milliards au 30 juin 2018. Ses dettes se montent cependant à Rs 261,4 milliards. 48% des investissements totalisant Rs 11,2 milliards n’ont rien rapporté.

Les dettes d’entreprises garanties par l’Etat passent de Rs 5,1 milliards à Rs 6,7 milliards

Les Public Enterprise Debts ont bondi de Rs 5,1 milliards à Rs 6,7 milliards. Ce, en raison d’un nouveau prêt de Rs 6,4 milliards du Nation Property Fund Ltd (NFPL) auprès de la SBM en septembre 2017. Sans compter que cette société qui a repris les activités du pôle assurance du British American Investment a contracté un autre emprunt de Rs 3,5 milliards auprès de la Banque de Maurice payable en juin 2022. Le gouvernement a également garanti le prêt de Rs 788 millions de Mauritius Telecom auprès de la banque chinoise Exim dans le cadre du projet Safe City. Tout comme le prêt de Rs 3 milliards de la MauBank à la SBM.

Rapport du bureau de l’… by on Scribd

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