L’assemblée des délégués du MMM qui s’est réunie aujourd’hui a été l’occasion pour les militants d’exprimer ouvertement leurs critiques sur l’alliance PTr-MMM mais également la campagne électorale qui a culminé en une défaite lors des scrutins du 10 décembre. Si les militants n’ont pas été avares en critiques contre Navin Ramgoolam et l’attitude générale des rouges, ils n’ont toutefois pas épargné leur leader et leur parti.

Au banc des accusés, un langage jugé «menaçant» par moments, notamment à l’égard des syndicats, ainsi qu’une communication que les mauves qualifient de calamiteuse. Si Paul Bérenger a expliqué que les militants auraient dû mieux faire entendre leurs réserves, voire leur hostilité sur l’alliance elle-même ou le choix de certains candidats, à l’instar de Michael Sik Yuen à Curepipe, certains militants ont argué que les protestations n’auraient sans doute pas conduit au changement des décisions déjà prises par la hiérarchie de la défunte alliance de l’unité et de la modernité.

Si les critiques n’ont pas manqué, plusieurs militants se sont néanmoins accordés à dire que le MMM a encore besoin de Paul Bérenger. Quelques-uns allant même jusqu’à suggérer que l’actuel leader soit exempté de participer aux élections et élu directement à la tête du parti. Une proposition rejetée par Bérenger qui a renvoyé ses militants aux élections de renouvellement des instances du parti qui se tiennent en février.

Le leader du MMM a une nouvelle fois estimé, lors de la réunion de ce samedi, que c’est Navin Ramgoolam qui demeure grandement responsable de la défaite de l’Alliance PTr-MMM. Mais a néanmoins admis que le MMM n’a pas suffisamment fait entendre sa voix en constatant les couacs au niveau de l’organisation mais aussi de la stratégie de campagne.

L’assemblée des délégués mauves qui se réunissait ce samedi a avalisé les trois motions qui lui ont été présentées. Soit la tenue des élections pour le 8 février. L’augmentation du nombre de membres élus du bureau politique de 16 à 20. Ainsi que l’accroissement de la liste d’élus nationaux à 30, alors que ce nombre était de 20 jusqu’ici. En attendant les élections, Paul Bérenger dit assumer le rôle de leader du parti et de l’opposition en mode «parenthèse».

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