La gestion des réfugiés et leur évacuation en période cyclonique et lors de catastrophes naturelles ont été repensées par le comité ministériel mis sur pied après les cafouillages notés lors du passage du cyclone Berguitta en début d’année. Quinze mesures ont été adoptées dans le cadre d’un nouveau protocole, la première portant sur une campagne de conscientisation quant aux précautions que le public doit prendre avant et durant un cyclone ou autre calamité.

Ensuite, les centres de refuges ne seront plus des fourre-tout. Améliorés, ils n’accommoderont qu’un nombre restreint de personnes, seront équipés d’un nombre convenable de toilettes et de kits de premiers soins. Outre une présence policière pour assurer la sécurité de tous, ces centres seront gérés par des fonctionnaires du ministère de la Sécurité sociale et celui de l’Egalité des genres.

Chaque réfugié devra se faire enregistrer et il devra signaler dans quel état se trouve son logement, s’il est locataire ou propriétaire. Cette base de données permettra de mieux gérer le flot de personnes cherchant un abri par temps cyclonique, lors de fortes pluies et d’inondations.

Les matelas en éponge seront remplacés par les matelas en PVC et leur nombre dans un centre sera calculé par rapport à sa superficie pour éviter tout engorgement comme cela a été noté en début d’année dans plusieurs centres. Dans l’éventualité d’une grosse affluence, le responsable du centre et la police devront se tourner vers d’autres centres pour loger les réfugiés.

Au vu des problèmes rencontrés dans les faubourgs de Port-Louis, quatre centres additionnels comparables à celui réalisé à Quatre-Sœurs seront construits à Abercrombie, Baie-du-Tombeau, Pointe-aux-Sables et Tranquebar. Un cinquième pourrait voir le jour à Mahébourg. Les ministères de la Sécurité sociale et de l’Egalité des genres devront évacuer les réfugiés aussitôt qu’un avis cyclonique ou de fortes pluies a été enlevé.

Autre développement : ce sont les prisonniers de Beau-Bassin, de Melrose et de Petit-Verger qui fourniront du pain et des repas aux réfugiés en période de fortes pluies. Les plats seront distribués par la police alors que la coordination sera assurée par le National Emergency Operations Command (NEOC).

En période cyclonique, les centres de refuge ne seront ouverts qu’en alerte 3 et les réfugiés auront droit à du baked beans, des nouilles et du thon en conserve distribués par le ministère dirigé par Etienne Sinatambou. Aucun don d’aliments ne sera accepté «pour la santé» des réfugiés et pour «éviter» que des Mauriciens ne circulent en période cyclonique.

De la nourriture sera également distribuée aux réfugiés pour une période de trois jours après un cyclone ou de fortes pluies au lieu du paiement d’une allocation.

 

 

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