6 028 cas de grippe et d’autres infections aiguës des voies respiratoires ont été recensés durant la semaine du 7 au 13 mars. C’est ce qui ressort des derniers chiffres communiqués aujourd’hui par le ministère de la Santé. La semaine précédente, soit du 29 février au 6 mars, 5 601 étaient dénombrés au niveau des cinq hôpitaux régionaux et de Vacoas, Mahébourg et Souillac.

A la même période l’année dernière, on enregistrait 3 854 cas du 9 au 15 mars, et 3 765 cas du 2 au 8 mars.

Qu’est-ce qui explique cette hausse ? Le climat actuel, explique le Dr Fazil Khodabocus, de l’unité des maladies transmissibles du ministère de la Santé. Les infections respiratoires sont causées par des virus qui circulent tout au long de l’année, poursuit le médecin. Ils sont toutefois particulièrement virulents en hiver ainsi que durant les périodes de forte humidité.

Le taux d’humidité est plus élevé, poursuit le Community Physician, par temps de forte chaleur et de pluie. C’est le cas depuis quelques semaines, note le Dr Khodabocus. D’où la recrudescence, dit-il, des maladies des voies respiratoires. Qui provoquent notamment écoulement du nez, diarrhée, courbatures, douleurs articulaires, maux de tête, toux et fièvre.

Si la tentation est grande de faire de l’automédication dès l’apparition des premiers symptômes, le Dr Khodabocus déconseille toutefois vivement cette pratique. La grippe est d’ordinaire bénigne, mais elle peut s’avérer dangereuse, voire même fatale dans certains cas, souligne le médecin. De plus, cette infection se traite au cas par cas, l’organisme de chaque patient pouvant réagir différemment. Enfin, il y a des risques de complications, notamment ceux qui souffrent de sinusite, de bronchite, de pneumonie…

«Les personnes les plus à risque d’être contaminées sont ceux dont le système immunitaire est affaibli», fait ressortir Fazil Khodabocus. C’est-à-dire les personnes âgées, les enfants en bas âge, les femmes enceintes, ceux qui ont des problèmes cardiaques, pulmonaires ou sont séropositives. Ceux qui travaillent dans le secteur de la santé (clinique, hôpital, pharmacie, dispensaires…) sont les moins épargnés, constate le Dr Khobabocus, car ils sont constamment en contact avec des personnes contaminées.

La grippe peut durer pendant deux semaines au maximum. Si on suit les conseils de son médecin traitant et si on prend les médicaments prescrits. Le repos aide aussi à se rétablir plus vite.

Les moyens de prévention sont très simples, note le Community Physician. Et de les énumérer : une alimentation saine tout au long de l’année, dormir 7 à 8 heures par jour, avoir une activité physique  régulière pour évacuer le stress et rester en forme, sortir prendre l’air de temps en temps au lieu de rester enfermer au bureau… Le Dr Khobabocus lance aussi un appel au public pour se faire vacciner contre la grippe.

Facebook Comments