ION News a lancé la nouvelle version de son site web le 1er septembre.

C’est l’occasion de reprendre la question de la communication 2.0. Et des relations 2.0.

La communication étant un item fondamental dans toute relation.

Elle nous relie les uns aux autres, consciemment ou inconsciemment.

Pour Watzlawick en 1972, chercheur en psychologie de la communication, « toute communication présente deux aspects : le contenu ou l’information échangée et la relation, tels que le second englobe le premier ».

Certains couples sont au restaurant, face à face, ne se parlent pas mais ont les yeux rivés sur leur écran de téléphone. Même constat d’un groupe d’adolescents assis côte à côte, sans parler mais tous leur portable à la main. Communiquant avec d’autres ou avec un groupe plus élargi dont certains membres sont absents. Et cela relève aussi de la communication.

Doit-on élaborer de nouvelles définitions de la communication et des relations ?

Quid du face à face, de la place du non-verbal dans la communication ?

Selon plusieurs recherches, le non-verbal occuperait environ 90% d’un message transmis.

Donnadieu, en 2003, aborde ces deux axes complémentaires de la communication : digitale et analogique. « La communication digitale concerne tout ce qui est de l’ordre de la parole qui décrit et qui organise, du concept, de la carte et du schéma, du nombre. […] »

La communication analogique « concerne pratiquement tout le reste, c’est-à-dire le corps, le geste, la mimique, l’intonation, la place, le rôle et plus largement tous les actes posés par la personne et susceptibles de prendre sens dans le processus de communication. […] »

Quid de la place de la communication analogique dans cette nouvelle ère de communication et de relation ? Que voit-on et vit-on par SMS ou Whatsapp ?

Codrington en août 2015, se basant sur son ouvrage co-écrit avec Nikki Bush en 2008, réédité en plusieurs fois, Parenting the Wired Generation. Future-Proof your child, aborde 3 principaux principes :

le monde a changé : globalisation, nouvelles technologies évoluant à un rythme  extrêmement rapide, augmentation de l’espérance de vie engendrant des reconsidérations de la vie familiale, de la retraite, etc.

le futur de nos enfants change : forcément, vu les changements immenses auxquels nous sommes actuellement confrontés. Plusieurs métiers sont appelés à disparaître vu cette évolution massive des outils technologiques dans de nombreux secteurs : santé, traduction, construction, immobilier, etc. De nombreux futurs adultes exerceront probablement des métiers qui n’existent pas encore. Flippant mais réel.

nous devons, en tant que parent, changer même si certaines choses doivent être immuables.

Il importe, selon Codrington, de considérer 5 fondations pour le succès des enfants de cette wired generation.

  1. Les aider à être créatifs et toujours penser ‘out of the box’.
  2. Leur apprendre à rebondir, à considérer les diverses options et solutions pour sortir d’une situation problématique.
  3. Leur donner le goût d’apprendre, d’être curieux.
  4. Leur apprendre à se connaître : forces et qualités. Fragilités et lacunes.
  5. Leur apprendre à être en relation avec autrui : développer des habiletés en communication, leur apprendre à se présenter, à prendre la parole, à construire la confiance en eux.

On y revient donc : la place de l’être humain dans ce monde de changements rapides. Codrington poursuit en 2015 : « we have to become more relational and more human ».

Car c’est cette dimension humaine qui fera la différence.

Qui fait déjà la différence.

Les êtres humains communicants continueront d’être constitués de variables :

– biologiques : santé, hormones, état physique

– sociales : préjugés, stéréotypes, statut social

– cognitives : manière de réfléchir, de se représenter et d’exécuter une tâche

– psychologiques : histoire personnelle, personnalité, sentiments, mécanismes  de défense, etc.

Et ces variables continueront d’avoir un impact dans la transmission et la réception d’un message.

La communication instantanée et ultra rapide occupera une place de plus en plus grande. Grâce aux divers canaux et à la rapidité de transmission d’information.

Mais la dimension humaine continuera d’importer. Et ainsi que le mentionne Jacques Séguéla : « Il faudra beaucoup plus d’ordina-cœurs que d’ordinateurs dans la communication de demain. »

Investissons donc dans l’être humain et ses qualités potentielles de communicant incluant l’ouverture, l’empathie, l’attention, l’authenticité…

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