Alors que Maurice s’apprête à s’engager dans une lourde bataille pour sa souveraineté sur l’archipel, le Diego Garcia and Chagos Islands Council (DGCIC) adopte, pour sa part, une position tranchée.

« La majorité des Chagossiens, avance Allen Vincatassin dans un communiqué émis hier, ne reconnaît que la souveraineté britannique sur leur terre natale. » Cela, dit le président de ce conseil, il l’a fait ressortir auprès de Peter Hayes, Commissioner du British Indian Ocean Territory, lors de leur rencontre le 12 juillet. « Nous voulons retournons sur notre terre natale avec dignité et le soutien du Royaume-Uni. »

Allen Vincatassin évoque le « traitement inhumain » qu’ont subi les Chagossiens durant la déportation, entre 1971 et 1973, traités comme des « indigents » par les Mauriciens « peu soucieux de [leur] sort ».

« Le gouvernement mauricien n’a rien fait pour empêcher cette tragédie humaine », poursuit le président du DGCIC. « Il a, au contraire, participé à un nettoyage ethnique. » Et forcé, en 1982, les Chagossiens à renoncer à leur droit de retour.

Pour Allen Vincatassin, il ne peut y avoir de traité entre les deux nations quant au futur des Chagos « sans discussion préalable avec le peuple chagossien ».

Le président du DGCIC évoque également un récent courrier signé David Cameron, alors encore Premier ministre du Royaume-Uni, et dans lequel celui-ci dit avoir fait « clairement comprendre » à son homologue mauricien que les Chagos appartiennent aux Britanniques.

Lors de sa rencontre entre Hayes et Vincatassin, le projet pilote de retour sur l’archipel, qu’il déclare avoir « négocié personnellement », et la mise en place du parc marin autour de celui-ci ont aussi été abordés.

Pour Vincatassin, contacté précédemment, la réponse enthousiaste des Chagossiens lors du processus de consultation initié par le Royaume-Uni, de même que la migration « continue » de ces compatriotes au Royaume-Uni, démontre que les « Chagossiens veulent rester Britanniques ».

Le DGCIC se présente comme un gouvernement provisoire pour l’archipel.

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