La Task Forcer chargée d’enquêter sur l’avocat Raouf Gulbul dans le sillage des recommandations de la Commission d’enquête sur la drogue devra prendre son mal en patience. Elle ne pourra boucler le dossier constitué contre l’ancien candidat du Mouvement socialiste militant (MSM) aux élections générales de décembre 2014 qu’après que la Cour suprême ait statué sur les demandes de «judicial review» des différents protagonistes mis à l’index par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen.

Le dossier avait été transmis au Directeur des poursuites publiques (DPP) en septembre dernier. Celui-ci a conseillé aux enquêteurs d’attendre que la plus haute instance judiciaire du pays se prononce sur la révision judiciaire réclamée par l’ancienne ministre Roubina Jadoo-Jaunbocus, car elle pourra avoir une incidence sur celles réclamées par l’ancien président adjoint de l’Assemblée nationale Sanjiv Teeluckdharry et Raouf Gulbul.

Raouf Gulbul, qui a aussi été un avocat de Pravind Jugnauth dans l’affaire MedPoint, a fait l’objet de graves allégations lors des travaux de la Commission d’enquête sur la drogue. Entre autres, la trafiquante emprisonnée Parwiza Bibi Jeeva a déclaré que l’ancien magistrat a été payé par le caïd emprisonné Peroomal Veeren afin qu’elle ne l’incrimine pas dans une affaire de drogue. Affaire pour laquelle elle purge une lourde peine.

Le neveu de l’avocat et qui a aussi été son clerc, Riaaz Gulbul, a également porté plusieurs accusations contre lui. Le principal intéressé avait soumis à la Task Force une copie de sa demande de «judicial review» lorsqu’il a été invité à s’expliquer en juillet dernier. En vrac, il a soutenu que ses droits constitutionnels ont été bafoués car il n’a pas eu l’occasion de contre-interroger ses accusateurs.

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