La remise en liberté de Claudio Feistritzer débattue en Cour

[Mise à jour : 15h56] Le président de Bramcom Holding a obtenu sa liberté conditionnelle. Il doit s’acquitter d’une caution de Rs 200 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 5 millions.

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La police ayant contesté sa remise en liberté hier, Claudio Feistritzer a été reconduit en cellule policière jusqu’à sa prochaine comparution, le 22 mai. Mais ses avocats ne l’entendent pas de cette oreille. Yahia Nazroo a déposé trois motions pour contester cette décision. Celles-ci sont entendues en ce moment par la magistrate Navina Parsuramen, à la Bail & Remand Court.

Pour la police, le chairman de Bramcom Holding, pôle commercial du groupe BAI, doit être maintenu en détention car il pourrait faire de la subornation de témoins, manipuler des preuves et fuir la justice. Pourtant, a argumenté Me Gavin Glover ce matin, pour les mêmes charges, Sookdawoor a été libéré sous caution par la Bail & Remand Court. Or, poursuit l’homme de loi, Rishi Sookdawoor, étant CEO du groupe BAI, a plus de pouvoir d’influence que Feistritzer, qui n’est que président d’une partie du groupe.

Avec la nomination des special administrators, avance Glover, son client n’a aucune possibilité de « tamper with evidence ». Les documents et les locaux étant sous la juridiction des special administrators.

Son client risque-t-il de fuir le pays ? L’homme de loi a demandé à la police pourquoi elle n’a pas saisi le passeport autrichien de Claudio Feistritzer. Son client, dit-il, n’ira nulle part, son épouse et ses enfants étant à Maurice. Il s’est d’ailleurs engagé à remettre son passeport aux policiers.

Pour Gavin Glover, son client est « l’agneau sacrificiel de la famille Rawat ». La police, poursuit-il, ne sait absolument pas où elle va. « They are on a fishing expedition. »

Au vu des éléments du dossier, dit Glover, les appréhensions de la police pour le maintien en détention du président de Bramcom Holding sont injustifiées. La crédibilité de la police dans cette affaire, argue-t-il, est remise en cause.

La magistrate Navina Parsuramen s’est retirée pour délibérer.  Elle fera connaître sa décision vers 13h.

Photo : Claudio Feistritzer au CCID, avant sa comparution, ce vendredi 15 mai. Il avait été arrêté la veille.