La Rodriguaise entend bien cueillir les lauriers de son classement au top 12 du concours Miss World. Et, par là même, récolter quelques billets. Il est question de son image, de sa marque. Mais aussi du fait que pour porter la couronne de Miss Mauritius 2017, Murielle Ravina a dû renoncer à son emploi. «Maintenant, pour tout ce qui est médiatisé, je demanderai une rémunération», a déclaré la jeune femme de 23 ans.

Autour d’elle, un «managing committee» pour gérer les sollicitations de la presse, plus nombreuses depuis son brillant parcours en Chine, et «s’assurer que tout ce que je fais m’apporte un revenu». «La rémunération est pour moi, je ne travaille pas», explique-t-elle quand nous lui faisons remarquer que sa requête est inhabituelle vis-à-vis de la presse. «C’est mon image que je mets en jeu», souligne Murielle Ravina.

«Je le dis en toute humilité : je ne travaille pas. Pendant un an, j’ai fait des sacrifices. Maintenant, il est temps au moins pour moi de faire de ma passion mon métier», ajoute celle qui est rentrée le mardi 11 décembre de Sanya, en Chine, où se tenait le concours Miss World.

Ses tarifs, dit-elle, sont calculés en fonction d’une série de facteurs. Par exemple, si l’entretien se fait chez elle ou ailleurs, sa préparation (maquillage, coiffure, esthétique…) qui s’effectue avec «l’équipe» qui travaille avec elle…Une équipe «prête à me sponsoriser mais pas tout le temps».

Quid de l’organisation de Miss Mauritius ? «Je ne travaille plus en partenariat avec Miss Mauritius, je suis indépendante.» Si son contrat avec l’organisation que gère Primerose Obeegadoo est valable jusqu’en 2019, Murielle Ravina indique y avoir mis fin quand elle est rentrée à Maurice. «Je sens que seule, je peux faire des choses extraordinaires. L’organisation a fait ce qu’elle a pu. Maintenant, il est temps que je vole de mes propres ailes. Et j’aime être indépendante.»

Sa grand-mère avait, cette semaine, déjà évoqué le manque de soutien à Murielle Ravina à Maurice. Pendant son année de règne, déclare la jeune femme, le patronage de Miss Mauritius n’a pris en charge aucun frais la concernant. «Mo’nn fer tou par mo tousel, mo pa krwar mintnan zot pou fer li.» En a-t-elle discuté avec Primerose Obeegadoo ? «Oui», répond celle qui a été sacrée Miss Rodrigues l’année dernière. «Elle travaille pour son organisation. Je lui donnerai un coup de main, bien sûr. Mais je ne crois pas qu’elle s’occupera d’une Miss qui a déjà fait ce qu’il fallait alors qu’une nouvelle Miss a percé. Et il serait injuste de ma part de chercher encore le soutien de l’organisation car il y a d’autres Miss dont il faut s’occuper.»

Jointe au téléphone, Primerose Obeegadoo a d’abord affirmé : «Je ne suis pas au courant.» Mise au courant des détails en notre possession, la présidente fondatrice de la Miss Mauritius National Organisation estime qu’elle ne peut pas se prononcer. Avant d’affirmer : «Ça ne m’intéresse pas, ce genre de question.»

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