Rs 1,4 milliard. C’est le montant des pertes subies durant les quatre dernières années par la Development Bank of Mauritius (DBM). C’est ce qui ressort de la réponse parlementaire du ministre des Finances, ce 17 novembre. Les pertes cumulées pour 2013 s’élèvent ainsi à Rs 177,2 millions et Rs 476,9 millions pour 2014, faisant craindre le pire pour les employés.

Or, malgré les pressions grandissantes, la DBM ne fermera pas ses portes, soutient Vishnu Lutcmeenaraidoo. Et cela contrairement à ce qu’avait déclaré le ministre des Finances lui-même en septembre.

Lutchmeenaraidoo explique que l’exercice de restructuration est bien entamée et que celui-ci prendra fin en janvier 2016. Et il n’y a pas eu de licenciements, souligne-t-il, de janvier 2015 à ce jour à la DBM. La banque compte actuellement 206 employés sur une base permanente. Tandis que 74 membres du personnel ont opté pour un plan de retraite volontaire.

Reza Uteem déplore le fait que le plan de restructuration est évoqué depuis six mois, mais qu’aucune information n’a filtré sur ce que fait le conseil d’administration de la DBM. Le ministre des Finances insiste : la DBM prévoit un retour à l’équilibre en 2016. « Nous sommmes sur la bonne voie », assure Lutchmeenaraidoo avant d’ajouter que la DBM envisage également la possibilité d’agir en tant que Debt Recovery Agency pour les institutions du secteur public.

En 2012, la Banque mondiale avait recommandé que la DBM soit transformée en une Small and Medium Enterprise Bank en collaboration avec un partenaire stratégique. Si, l’année dernière, la Small Industries Development Bank of India avait été sélectionnée pour en être actionnaire, la Reserve Bank of India avait toutefois rejeté sa demande d’injecter des fonds à la DBM.

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Par ailleurs, le ministre des Finances n’a pas répondu à une question parlementaire de Raffick Sorefan au sujet de l’ex-gouverneur de la Banque centrale, Rundheersing Bheenick. Le député du Mouvement patriotique souhaitait connaître le nombre et le coût de ses missions officielles. Or, Vishnu Lutchmeenaraidoo a expliqué qu’il ne serait pas approprié de divulguer ces informations en vertu de la section 3 de la Bank of Mauritius Act.

Photo (archives) : Les gens étaient nombreux à faire la queue devant la Development Bank of Mauritius, en juillet dernier, pour s’enregistrer afin de bénéficier des subsides sur l’achat d’un chauffe-eau solaire.

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