La Chine a réussi ce jeudi 3 janvier le premier alunissage jamais réalisé d’un engin spatial sur la face cachée de la Lune. Elle se préparait depuis des années à cet exploit, car difficile d’un point de vue technologique. Le module d’exploration Chang’e-4, qui avait quitté la Terre le 8 décembre, s’est posé sur le satellite à 10h26, heure de Pékin, soit à 02h26 GMT, indique Chine Nouvelle.

La face cachée de la Lune est montagneuse et accidentée, parsemée de cratères, contrairement à la face visible qui offre de nombreuses surfaces planes pour se poser. Elle pose également un problème de communication avec le robot lunaire, étant orientée dans le sens opposée de la terre. Pour se faire, la Chine a eu recours au satellite Queqiao – Le Pont de la pie – en orbite lunaire de façon à relayer les ordres et les données échangées entre la Terre et le module.

Le Chang’e-4 doit mener des études portant sur les basses fréquences radio, les ressources en minéraux et la culture des tomates et d’autres plantes sur la Lune. C’est la deuxième fois en six ans que la Chine envoit un robot explorer la surface lunaire. En 2013, Yutu – Lapin de jade – y est resté actif pendant 31 mois. Pékin souhaite cette fois lancer le Chang’e-5 en 2020 pour recueillir des échantillons et les ramener sur Terre. A travers son programme spatial piloté par l’armée, elle compte envoyer un robot sur Mars et des humains sur la Lune.

Pékin, indique l’AFP, a dévoilé en novembre une réplique de sa première grande station spatiale – Palais céleste – qui devrait être opérationnelle aux alentours de 2022 et succéder à l’ISS, la Station spatiale internationale dont la retraite est programmée en 2024.

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