Kusraj Lutchigadoo pourra échapper à des poursuites pour trafic de stupéfiants, mais il sera inculpé de fabrication de drogue synthétique. C’est en tout cas ce que prévoit l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) après avoir obtenu confirmation de la police scientifique que le mélange de feuilles de thé en poudre et de solvants retrouvé dans le laboratoire clandestin au domicile de la belle-famille du mécanicien à Sewraj Road, Triolet, n’est pas de la drogue synthétique.

Le rapport du Forensic Science Laboratory (FSL) souligne que le mélange était fin prêt pour être transformé en drogue synthétique. Il ne manquait qu’un unique ingrédient, soit de la drogue synthétique pure, pour que ce lot soit prêt à la commercialisation. Tout laisse croire que les limiers de la brigade antidrogue du Nord soient intervenus un poil trop tôt. Avec le nombre de différentes substances saisis à Triolet, l’ADSU estime avoir un dossier solide contre le suspect.

C’est mercredi que l’enquêteur principal de ce dossier a fait état du rapport du FSL devant la Bail & Remand Court (BRC), à Port-Louis. Me Rama Valayden, l’un des quatre avocats de Kusraj Lutchigadoo a présenté une motion afin que l’accusation provisoire de trafic de drogue logée devant le tribunal de Pamplemousses soit rayée. Et que son client remis en liberté. La décision du Directeur des poursuites publiques (DPP) attendue le mercredi 3 octobre prochain.

Outre un kilo du mélange de thé et de solvants, 300 paquets de thé, différents produits chimiques et Rs 301 700 en espèces ont été saisis dans la laboratoire clandestin. Sans compter une BMW M6 qu’une discothèque réputée de Grand-Baie avait mis à la disposition du mécanicien. Celui-ci est sous le coup d’une autre enquête ouverte par le Central Criminal Investigation Department (CCID) pour avoir quitté le centre de détention de Vacoas avec l’aide des sentinelles et Ashish Dayal, principal dénonciateur du réseau de trafic de drogue qui serait dirigé par Dereck Jean-Jacques, dit Gros Dereck.

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