La grogne se fait sentir, notamment sur les réseaux sociaux où le Rezo Otayo est vertement critiqué. Celui-ci est l’unique revendeur des quelque 80 000 billets des différentes disciplines des Jeux des îles de l’océan Indien. A ce jour, 772 réservations sont toujours en attente, soutient Kevin Rajoo, directeur commercial de la société billetterie. Or, de nombreux clients s’inquiètent, leurs comptes ayant été débités.

C’est le cas d’Avinash Mollye, qui a acheté deux billets en ligne pour une épreuve de volleyball mercredi dernier. L’habitant de Plaine-des-Papayes a reçu son mail de confirmation mais pas les précieux sésames. Pour ne rien arranger, ces nombreux appels et emails à Otayo sont restés vains, dit Avinash Mollye. Les recevra-t-il à temps ?

Jennifer Ohis ne se pose, heureusement, plus cette question. Les 16 billets donnant accès à trois épreuves lui ont été envoyés. Mais elle a dû patienter plus de neuf jours… et se tourner vers la Consumer Protection Unit. L’habitante de Rose-Belle dénonce le «manque de considération d’Otayo envers ses clients qui ne répond pas aux multiples appels».

Kevin Rajoo explique qu’il est très difficile de répondre à toutes les doléances. «Nous recevons entre 4 000 et 5 000 appels par jour», dit-il. Ainsi que 6 000 e-mails quotidiennement.

Le public devra faire preuve d’un peu de patience, déclare le directeur commercial du Rezo Otayo. Depuis la mise en vente des billets pour les Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), le 25 juin dernier, plus de 10 000 ont été vendus en ligne. Durant les premiers jours de la mise en vente, des milliers de personnes ont commandé et réglé les tickets sur la  en même temps. Il y a, par conséquent, un nombre important de dossiers. C’est ce qui explique le retard dans la livraison des billets par courrier électronique, soutient Kevin Rajoo.

Il évoque aussi, comme autres facteurs, le fait que certains clients n’inscrivent pas le montant exact quand ils paient à travers la plateforme Juice de la MCB. Ou que d’autres ne précisent pas leur numéro de référence non plus. Des détails essentiels pour les vérifications d’usage par les 14 employés dédiés.

Afin de rassurer la clientèle, un nouveau courrier électronique sera envoyé comprenant un lien qui leur permettra de télécharger leur ticket. «Cela rassurera ceux qui ont effectué le paiement», dit Kevin Rajoo. A qui il conseille de vérifier la boîte de «spam».

Du côté du ministère de la Jeunesse et des Sports, on indique que c’est la responsabilité du Rezo Otayo d’assurer la livraison des billets achetés. Une enquête a été ouverte au niveau de la Consumer Protection Unit suite à plusieurs plaintes.

Les billets pour les cérémonies d’ouverture et de clôture ainsi que la finale de foot épuisés

Ceux qui pensaient attendre la dernière minute pour se trouver une place ont déchanté. Plus un seul billet n’est disponible pour la cérémonie d’ouverture des Jeux, prévue le 19 juillet au stade Anjalay, à Belle-Vue. Idem pour la cérémonie de clôture qui aura lieu au même endroit le 28.

Il en va de même pour certaines épreuves comme le volleyball et le football (pas de place pour les demi-finales et la finale) ainsi que la finale de beach-volley.

Il ne reste qu’une vingtaine de places pour les épreuves de badminton et pour l’haltérophile, et 30% des sièges concernant l’athlétisme.

Quid du marché noir ?
Le ministre de la Jeunesse et des Sports a été ferme sur la question. Toute information concernant un trafic ou la vente au noir de billets des JIOI doit être dénoncée à la police. Stephan Toussaint intervenait à l’ajournement des travaux parlementaires, durant la nuit du 9 au 10 juillet.

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