Narendra Modi n’a pas froid aux yeux. Le leader du Bharatiya Janata Party (BJP) s’est rendu à Amethi, fief des Gandhi depuis 1980. Brisant ainsi un code tacite de la politique indienne qui veut que l’on reste loin du terrain de son rival.

« Je ne suis pas là pour une revanche, mais pour un changement », a affirmé le candidat favori aux législatives en cours dans la Grande péninsule. Et Modi d’ajouter qu’il est là pour « partager la détresse des gens ». C’est pour cela, explique-t-il, qu’il  a envoyé Smriti Irani dans cette région. « On donnera tort aux experts en politique », a-t-il dit à la foule venue l’acclamer.

Cela ne l’a toutefois pas empêché de lancer des piques au Congress Party et aux Gandhi. En faisant quelquefois, sur un ton badin, de sérieuses allégations de fraude électorale à l’encontre de ces adversaires. Même Priyanka Gandhi, l’épouse de Rahul Gandhi (vice-président du Congress Party) qui n’est pourtant pas candidate, n’a pas été épargnée. « Certains leaders politiques sont tellement arrogants qu’ils ne peuvent plus penser »,  devait s’exclamer Modi.

Ravir le siège d’Amethi à Rahul Gandhi sera cependant compliqué, car ce dernier y détient toujours une majorité plus que confortable. En 2009, Rahul Gandhi avait remporté plus de 70 % des votes alors que le candidat du BJP avait récolté seulement 10 % des voix.

Source (texte et photo) : Times of Oman

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