La hausse prévue du carburant le mois prochain continue à provoquer des violences en France. Au moins 194 suspects ont été interpellés ce samedi 1er décembre à Paris dans le sillage des heurts entre les gilets jaunes et la police à la place de l’Etoile, à la place de l’Opéra, à la place Vendôme et dans les avenues adjacentes. L’Arc-de-Triomphe a été tagué, de nombreuses banques ont été saccagées, des véhicules incendiés et des barricades dressées avec des vélib’ et autres mobiliers urbains.

Le Premier ministre français Edouard Philippe a tenu un point de presse dans la mi-journée pour dénoncer ces violences, déplorant les manifestations devant la tombe du Soldat inconnu et les tags sur l’Arc-de-Triomphe. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a fait part de sa «profonde indignation» et de sa «grande tristesse» devant cette situation. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner blâme les groupuscules de l’ultra droite et de l’ultra gauche pour ces violences qui ont suivi la troisième marche, en autant de semaines, des gilets jaunes aux Champs-Elysées plus tôt dans la matinée.

La police a eu recours aux grenades lacrymogènes et aux camions à eau pour disperser la foule, ce qui a excité des casseurs casqués et encagoulés. Munis de masques à gaz, de marteaux et de frondes, ils s’en sont pris aux forces de l’ordre. Des convois de véhicules de police ont été caillassés, note Libération, tandis que des membres du public lancent des «Macron démission!». Alors que le quotidien britannique The Guardian fait état de 30 000 manifestants à travers la France, le ministère de l’Intérieur français évoque plus du double.

A 20 heures, heure locale, 92 blessés ont été recensés, dont 14 parmi les forces de l’ordre. L’opposition accuse le gouvernement de mettre en scène ces violences pour discréditer le mouvement des «gilets jaunes». Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, évoque un «incroyable acharnement» contre les manifestants, évoquant le souhait du pouvoir «d’un grave incident pour jouer sur la peur», fait ressortir l’AFP.

Photo : AFP

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