Le gouvernement doit pouvoir s’adresser directement aux victimes de dépossession des terres au lieu de passer par des intermédiaires, a lancé Jack Bizlall. Le syndicaliste de longue date et porte-parole du comité de soutien à Clency Harmon se joindra à sa grève de la faim si, à 17 heures le vendredi 12 avril, des mesures concrètes en vue de «négociations» n’auront pas été prises, prévient-il.

Bizlall s’est adressé à la presse en milieu d’après-midi, sur le parvis de l’Eglise Immaculée Conception où Clency Harmon s’est installé depuis quinze jours. Le cinquantenaire réclame l’institution d’un tribunal foncier qui sera notamment chargée de se pencher sur les cas de spoliation de terres identifiés par la Commission Justice et Vérité dans son rapport publié en 2011.

Des tractations ont eu lieu depuis le début de la semaine en vue de mettre un terme à cette grève de la faim. Le comité ministériel que préside la Vice Prime minister Fazila Jeewa-Daureeawoo s’est adressé à la presse mardi. Les trois ministres ont notamment expliqué le fonctionnement de cette structure et promis que ses travaux aboutiront sur la création d’une Land Court, sans toutefois poser d’échéance. Or, Clency Harmon et les membres de l’association Justice et Vérité qu’il représente réclament un calendrier clair et un engagement écrit pour s’assurer que cette promesse sera tenue.

Le comité a émis un communiqué hier, précisant cette fois que la «structure appropriée» serait mise sur pied par le gouvernement «avant la fin de son mandat». Clency Harmon et les autres victimes sont toutefois loin d’être rassurés, la date des élections générales n’ayant pas encore été fixée.

 

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