Il n’y a pas lieu de tenir de grève, soutient la direction d’Innodis dans un communiqué. Cette action, sur laquelle la majorité des quelque 400 employés affiliés à la Cold Storage Workers Union (CSWU) et à la Farm Workers Union (FWU) est «injustifiée» et «caduque», insiste la direction car le paiement du boni de performance est prévu pour la fin du mois. Les employés en ont été informés «la semaine dernière».
Du reste, est-il argué, «le paiement du ‘performance bonus’ est à la discrétion de l’employeur, et ne peut donc faire l’objet d’un litige».
Pour ce qui est des «casual workers», 45 d’Innodis Ltd et 30 d’Innodis Poultry Ltd ont été embauchés sur une base permanente «pendant les 12 derniers mois», précise encore le communiqué. La direction fait toutefois ressortir que cette catégorie d’employés ne faisant pas partie des «bargaining units», elle ne peut «servir de prétexte à une grève».
«Les représentants syndicaux sont en train d’induire en erreur les travailleurs concernés», soutient la direction d’Innodis.
Le maintien de la grève «risquerait fort de retarder le paiement du boni de performance». Et entraînera «des sanctions» et des actions en cour «contre toutes les personnes qui insisteraient à s’engager aveuglement dans cette voie», prévient la direction d’Innodis.
Atma Shanto, négociateur pour la Cold Storage Workers Union et la Farm Workers Union, dénonce les «sanctions» et actions en justice qu’Innodis fait planer sur les employés. Le syndicaliste balaie d’un revers de main les affirmations de la direction que la grève n’a pas lieu d’être. Toutes les procédures ont été suivies, dit Shanto, qui rappelle que c’est parce que les négociations au niveau de la Commission de conciliation et de médiation ont échoué que les employés ont été appelés aux urnes pour se prononcer sur la grève.
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