Sous leurs airs timides, ces collégiens de 13 à 18 ans sont tenaces. Ils représenteront Maurice au First Global Challenge 2019, considéré comme les Olympiques de la robotique, le mois prochain. Ils espèrent conquérir le jury de cette année avec leur création, qui fait montre de leur savoir-faire et de leur imagination.

Devesh Takoor, Anushree Luchooa, Taran Dhani, Tanversingh Juwheer et Lurvïsh Polodoo seront à Dubaï, pays hôte du tournoi international cette année, du 24 au 27 octobre. Entre-temps, ils passent leurs week-ends à la YUVA Academy (qui prend en charge leurs billets d’avion), à Port-Louis pour peaufiner et améliorer leur joujou. Leur robot devra être au point pour participer à des exercices de nettoyage de l’océan.

L’édition 2018 avait réuni 186 pays, Maurice avait atteint les demi-finales. Une performance qu’Anushree Luchooa, 16 ans, espère au moins réitérer, sinon surpasser. La seule de l’équipe à avoir participé au tournoi l’année dernière, l’élève en science au Droopnath Ramphul State College, a confiance que le robot sur lequel ses pairs et elle travaillent sera encore plus habile et solide que celui présenté en 2018.

L’informatique est sa passion. «Je continuerai d’exprimer ma créativité par l’innovation et le développement de nouvelles machines pouvant faciliter et améliorer la vie des gens», soutient la jeune fille. Très consciente du fait que la gent féminine est «sous-représentée» dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM), elle espère pouvoir contribuer à changer cela.

Le même esprit de compétition est partagé par le capitaine de l’équipe, Devesh Takoor, 18 ans. Fréquentant le collège Sir Leckraz Teelock, le capitaine de l’équipe se dit confiant de revenir avec le titre suprême. La construction des robots le fascine, dit Devesh Takoor. Qui pense opter pour des études en intelligence artificielle plutôt que d’ingénierie.

Il en va de même pour Lurvïsh Polodoo, en filière technique au collège Royal de Port-Louis, est le programmeur de la bande et devra manœuvrer le robot. Âgé de 16 ans, Lurvïsh s’initie déjà au codage.

Taran Dhani, 15 ans et en filière technique au Mauritius Institute of Training and Development, assure l’assemblage du robot. «Kase, ranze, re-ranze, retire, remete», plaisante-t-il pour décrire le processus. Le benjamin de l’équipe, Tanversingh Juwheer, 13 ans et élève au Goodlands State Secondary School, a soif d’apprendre.

L’équipe comprend aussi un membre suppléant. S’il ne devrait pas être à Dubaï, Reetish Subrun, 18 ans, est fier de participer à cette belle aventure.

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