La sanction est tombée hier. La rédactrice en chef de Weekly est interdite des quatre prochaines séances parlementaires. Une sanction que le Media Trust juge excessive et qui, selon l’organisme, s’apparente au « délit d’opinion ».

La journaliste n’a pas présenté ses excuses, comme demandé par la Speaker de l’Assemblée nationale, pour un éditorial paru dans l’édition du 28 avril du magazine qu’elle dirige. Intitulé « Catch me if you can », l’article d’opinion accusait la Speaker de partialité.

L’exclusion de Touria Prayag du Parlement, dit le Media Trust dans un communiqué, « semble hors de proportion avec la situation commentée ». Et de rappeler que les institutions des pays démocratiques doivent, dans un souci de transparence, se prêter au « jugement de l’opinion publique ».

Les journalistes, souligne le Media Trust, incarnent le « droit fondamental des citoyens » à l’information, mais aussi « d’exprimer son opinion ».

Cette instance fait également valoir que le dialogue doit être maintenu entre les membres de la presse et les institutions. Et que les sanctions, formelles ou officieuses, ne sont pas nécessaires dès que survient un désaccord.

Le Media Trust demande, par conséquent, à la Speaker Maya Hanoomanjee de revoir sa décision au nom de la liberté d’expression.

Photo : Lindsay Rivière, président du Media Trust.

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