Le rideau n’est pas tout à fait tombé sur cette affaire qui a choqué l’Afrique du Sud et le monde. Trouvé coupable d’homicide par négligence (« culpable homicide »), le mois dernier, de sa petite amie Reeva Steenkamp, Oscar Pistorius est toujours en attente de sa sentence. L’audition qui a démarré aujourd’hui vise justement à établir celle-ci, qui varie d’une amende à un maximum de 15 ans de prison.

Des témoins, dont la psychologue de l’ex-champion paralympique, ont été entendus en ce lundi 13 octobre. Un officier pénitentiaire, assigné par l’Etat, a ainsi estimé qu’Oscar Pistorius devrait être assigné à résidence et effectuer des travaux d’intérêt général pendant trois ans. Joel Maringa expliquant que l’athlète pourrait, par ce biais, « restructurer et modifier son comportement ».

Une suggestion jugée « scandaleuse et inappropriée » par le procureur Gerrie Nel qui a voulu savoir si l’officier en question comprenait la nature du crime pour lequel l’athlète était jugé. Le Parquet pourrait appelée la mère, voire la famille de Reeva Steenkamp à témoigner.

La psychologue de celui qui a été surnommé Blade Runner a décrit un « homme brisé qui a tout perdu » à la suite du décès de sa petite amie. Oscar Pistorius avait tiré plusieurs fois sur le mannequin de 29 ans à travers la porte de la salle de bains de sa maison, dans la banlieue de Pretoria, le soir de la St-Valentin 2013. Lore Hartzenberg poursuit que son patient – elle le suit depuis février 2013 – est « très ému » durant leurs sessions, rongé par le remords et la culpabilité.

Une sentence jugée trop légère risque de raviver des tensions dans un pays où la justice est perçue comme favorisant les plus riches. D’autant qu’à la surprise générale, la juge Thokozile Masipa n’avait pas suivi la requête du Parquet pour une condamnation pour meurtre. Estimant que l’accusation n’avait pu prouver l’intention de tuer.

Sources : BBC, The Guardian, RFI, Time – Photo : AFP/Alon Skuy via France TV Sport

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