Afin de renforcer son effectif pour la saison 2014, l’entraîneur Hughes Maigrot ne s’est pas contenté d’acquérir de nouveaux chevaux. Il a aussi trouvé en Emmanuel Bussier un nouvel assistant entraîneur. Celui-ci s’est confié à ION News.

« Je suis très heureux et impatient de débuter cette nouvelle aventure. » Si Emmanuel Bussier, 21 ans, est si impatient, c’est parce qu’il occupe depuis quelques jours seulement le poste d’assistant entraîneur au sein de l’écurie Maigrot. « J’ai hâte de travailler avec Hugues Maigrot, un professionnel qui a beaucoup à donner en termes de connaissances hippiques et équines », dit-il. Et d’expliquer qu’il a fait le choix de rejoindre son équipe « car c’est avant tout un ami, un peu comme un père, [qu’il] respecte énormément et avec lequel [il] aime beaucoup échanger ».

À 21 ans à peine, certains pourraient le trouver jeune. Mais l’histoire d’Emmanuel Bussier avec les chevaux ne date pas d’hier. Son grand-père était propriétaire de chevaux chez la défunte écurie L’Eveillé et quasiment tous les membres de sa famille sont turfistes. Au début, avec les soucis familiaux qu’il dit avoir rencontrés, les chevaux sont pour lui une « échappatoire ». Il aime leur contact car « ils n’ont pas d’arrière-pensées ». Et au fil de ses différentes formations et expériences, il a développé cette relation avec eux et approfondi ses connaissances.

Emmanuel Bussier effectue son premier stage en 2010 au centre de quarantaine à Palma pour ensuite passé deux semaines chez Raj Ramdin, dans son centre privé à Pointe-aux-Sables. Le jeune homme est ensuite employé par Hugues Maigrot en tant qu’apprenti-palefrenier. Au bout de six mois chez Maigrot, il s’envole pour la France et y suit une formation de soigneur d’équidés à Maisons-Laffitte où il travaille aussi pour plusieurs entraîneurs en alternance dont Didier Prod’homme et Carlos Lerner. Emmanuel Bussier devient également agent de jockeys et courtier. De retour à Maurice en novembre 2012, il tente de faire venir des chevaux français, projet qui n’aboutira pas car trop coûteux.

Il ne quitte pas pour autant le giron hippique. Et, courant 2013, se rapproche de Hugues Maigrot. « Au fil de la saison dernière, nous sommes devenus amis. » Une appréciation mutuelle qui débouche sur un rapprochement au niveau professionnel également. Emmanuel Bussier, qui espère être à la hauteur des attentes de son entraîneur, se dit confiant peu importe l’effectif mis à sa disposition. « Pour moi, ce sont les relations fortes comme celles-là qui comptent avant toute chose. De plus, son parcours, sa façon de voir les choses, son intégrité, sa personnalité et son histoire m’ont vraiment touché»

La compétition au Champ-de-Mars, avance le jeune homme, sera féroce cette année. « Des écuries comme Gujadhur, Allet et Pertaub ont investi massivement. Ceux qui ont obtenu les nouvelles licences ont l’occasion d’apporter du sang neuf à l’industrie et, pourquoi pas, faire bouger les choses positivement », explique-t-il.

S’il concède que les choses seront peut-être difficiles pour l’écurie Maigrot, il affirme cependant : « Nous allons tout miser sur le travail. » Et de parler stratégie. « Avec l’effectif que nous avons actuellement, à mon humble avis, il faudra viser les “bonnes miettes” et ne pas se louper. Les grosses cylindrées risquent de rafler une grosse part du gâteau. Mais nous ne désespérons pas d’attirer d’autres chevaux car nous pensons vraiment pouvoir faire du bon travail et donner satisfaction à nos propriétaires, sans avoir non plus de grosses prétentions pour l’instant»

Mais il doit bien avoir une idée des chevaux à suivre dans son écurie… « Je ne sais pas si c’est parce qu’ils sortent du lot (rires…) mais tous les nouveaux qui sont arrivés en cours de saison l’an dernier: Top of The Chocs, Blue Berry et Blizzard of Ozz, me font voir des choses assez positives. ». Et chez les « anciens » ? « J’espère que Single Tempo et Altelekker nous feront plaisir en ramenant chacun ne serait-ce qu’une victoire. »

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