«Inadmissibles, révoltants et démotivants.» C’est ce que pense Radhakrishna Sadien des propos d’Etienne Sinatambou quant au choix de Christelle Sohun pour être Haut-commissaire de Maurice en Australie.

Le ministre de la Sécurité sociale, qui a été chef de la diplomatie mauricienne, avait affirmé que l’avocate avait de meilleures qualifications et compétences que de «grands diplomates de carrière».

Dans une lettre ouverte à Sinatambou, le syndicaliste lui demande de retirer «immédiatement» ses propos et de présenter ses excuses.

Un Haut-commissaire ou un ambassadeur est un nominé politique, souligne Sadien. Certes, il guide la mission diplomatique, poursuit le président de la Government Services Employees Association. Mais il «ne peut se substituer au diplomate de carrière». Ce dernier agit d’ailleurs comme conseiller auprès de l’ambassadeur, note Sadien.

Le syndicaliste rappelle, dans sa missive, que le recrutement des diplomates est effectué par la Public Service Commission (PSC). Avec des examens et un entretien mené par un comité qui comprend notamment la secrétaire aux Affaires étrangères et un haut cadre de la PSC.

La diplomatie mauricienne compte en ses rangs d’anciens lauréats, relève le président de la Government Services Employees Association. Ou encore des officiers dont le travail a été salué par des pays étrangers ou encore des récompenses.

Pour être diplomate, dit Sadien, il faut des diplômes universitaires. Les qualifications demandées pour les jeunes recrues actuelles : au moins un master lié aux relations internationales.

Les Minister Counsellors de même que les First and Second Secretaries jouissent, en outre, d’une «expérience très riche à l’international (…) qui ne pourrait être égalée par qui que ce soit à moins d’être un diplomate de carrière».

Les diplomates, fait comprendre Sadien, sont suffisamment «malmené[s]» sans que le ministre Sinatambou ne vienne en rajouter.

Lire la lettre ouverte ici

Photo d’archives

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