MauBank et AfrAsia ont sonné la fin du match. Dans le giron des deux banques, on estime que les dernières frasques de Rakesh Gooljaury pourraient lui coûter très cher. Non seulement sur le plan financier mais aussi sur sa capacité à diriger des entreprises à l’avenir. Ce lundi 23 mai, le juge Gérard Angoh [voir le document plus bas] a accédé à la demande des deux banques à qui l’homme d’affaires doit plus de Rs 800 millions sous forme de prêts, découverts et garanties bancaires au nom de sa quinzaine de sociétés et en son nom personnel.

Les représentants de MauBank et AfrAsia ont juré un affidavit [voir le document plus bas] vendredi dernier. Détaillant ce que les institutions bancaires considèrent être un subterfuge de la part de l’homme d’affaires. Rakesh Gooljaury est, en effet, soupçonné d’avoir voulu vendre les franchises des marques internationales Hugo Boss, Jennyfer, Tommy Hilfiger, Etam, Mango, Celio, Esprit, Ralph Lauren, Armani, Zegna, Gant et Zara sans l’approbation des deux banques. Qui disposent de nombreuses hypothèques et créances sur les sociétés et propriétés de Rakesh Gooljaury.

Dans leur affidavit, MauBank et AfrAsia constatent que l’homme d’affaires a procédé à la vente d’une des franchises qu’il détient – Pré-Maman/Orchestra – sans en remettre les recettes aux deux banques ou à ses autres créanciers. Fortes de ce constat, MauBank et AfrAsia ont demandé à la Cour suprême d’interdire à Rakesh Gooljaury de céder ses franchises et ses propriétés et, le cas échéant, de geler les transactions de ce type déjà effectuées. Notamment en faveur de Paul Foo Kune et de ses proches.

Pour établir leur droit, les deux banques ont indiqué dans leur affidavit la spirale d’endettement dans laquelle s’est retrouvé Rakesh Gooljaury. Appelant sans cesse les deux banques à sa rescousse à travers des prêts, découverts et facilités bancaires pour tantôt se constituer un fond de roulement, tantôt procéder à l’achat de stock. L’homme d’affaires a ainsi accumulé plus de Rs 800 millions de dettes au fil de quelques années. En offrant en garantie le droit des franchises qu’il détient ainsi que des hypothèques sur les immeubles de ses entreprises, son stock, ses véhicules et ses propriétés privées à Flic-en-Flac et St Pierre. Des biens dont la valeur ne représente qu’une fraction des Rs 800 millions de dettes, selon une source proche des deux institutions bancaires.

Si les banques se sont longtemps montrées conciliantes, laissant à Gooljaury la latitude de revigorer son business ou de trouver des acquéreurs, sa tentative de ses franchises en sous-main a conduit ses créanciers à passer à l’offensive. Du coup, c’est une liquidation complète de ses activités qui le guette. Sa situation est tellement compromise qu’un juriste d’affaires estime qu’il se pourrait que la justice interdise à l’homme d’affaires d’occuper un poste de responsabilité dans une entreprise à l’avenir conformément aux articles 337, 338 et 339 de la Companies Act.

 

 

Affidavit de MauBank et AfrAsia contre Gooljaury

Ordre Du Juge Angoh Contre Gooljaury

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