Des lois et politiques moins répressives vis-à-vis des consommateurs de drogues. L’ONUSIDA insiste sur ce point dans un nouveau rapport publié cette semaine. L’une des recommandations phare : la décriminalisation de l’usage et de la possession de drogue à des fins personnelles.

L’accent est également mis sur les services de santé, en particulier l’accès aux services de réduction des risques, incluant les thérapies de substitution, les programmes d’échange de seringues et les traitements en cas d’overdose. Dans la majorité des pays, c’est là un gros point noir, souligne le rapport du Programme commun des Nations unies sur le VIH-Sida (ONUSIDA). Le document a été publié à la veille de la réunion ministérielle de la 62Session de la Commission des stupéfiants (CND), qui a lieu en ce moment à Vienne.

Les pays doivent s’assurer que les usagers de drogue ont accès aux services de prévention, de soins et de thérapie pour le VIH-sida, la tuberculose ainsi que les maladies sexuellement transmissibles, insiste l’ONUSIDA. Autre recommandation : mettre en œuvre des actions tangibles pour mettre fin à la discrimination dont ces personnes sont victimes.

«L’ONUSIDA est très préoccupée par l’absence de progrès en ce qui concerne les personnes qui s’injectent des drogues», a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l’organisation onusienne. En cause, ajoute-t-il : «la non-mise en œuvre par de nombreux pays d’approches éclairées par des données probantes et fondées sur les droits humains».

Des quelque 10,6 millions d’usagers de drogue par voie intraveineuse dans le monde, plus de la moitié ont contracté l’hépatite C et un huitième est séropositif, indique le rapport «Health, rights and drugs: harm reduction, decriminalization and zero discrimination for people who use drugs» (voir le document complet plus bas).

Une approche moins répressive, plus humaine et plus soucieuse de la santé des usagers de drogue permettrait de réduire «drastiquement» le nombre de nouvelles contaminations par le VIH au sein de cette population, a souligné Sidibé. Sans compter les améliorations à la santé et des bénéfices sociaux en général. Un message que l’organisme martèle depuis plusieurs années.

Peu de pays membres de l’Onu ont respecté l’accord dégagé lors de la session extraordinaire, en 2016, consacré au problème mondial de drogue et qui concernait les personnes qui s’injectent des drogues, a fait remarquer l’ONUSIDA.

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