Elles ont l’air solide mais sont aussi vides. Non seulement ces statuettes et ces bustes sont construites à partir de papier délicat, elles ont aussi un effet de transparence dépendant de l’angle. Alors que certaines peuvent atteindre 35 cm de hauteur, elles ne pèsent pas plus de 200 grammes !

L’œuvre de l’artiste sud-coréen Ho-Yoon Shin, ces sculptures s’inspirent des conditions politiques et sociales de son pays d’origine. Et des dualités qui la traversent et la composent. A la base de son travail, l’on retrouve également la notion de vacuité telle qu’elle est conçue dans le bouddhisme. Cette série est d’ailleurs baptisée « There is no essence » (« L’essence des choses n’est pas »).

« En regardant un objet composé de différentes couches, nous arrivons à comprendre que le système de cet objet est organisé de manière dangereuse plutôt qu’étrange, explique l’artiste, et que ce système ressemble à la société contemporaine. » Au final, poursuit Ho-Yoon Shin, « nous remplissons une surface qui n’existe pas… et nous nous consolons et nous nous en satisfaisons ».

Chaque sculpture est réalisée à partir de papier fibre. Chaque élément découpé à la main puis recouvert d’uréthane pour préserver le matériau. Ils sont ensuite assemblés en des pièces volumineuses à l’aide de papier de jointoiement.

Plusieurs fois primées en Corée du Sud, les œuvres de Ho-Yoon Shin ont été exposés au Japon, en Chine, en Allemagne, en Bulgarie, à Hong-Kong, à Singapour et aux Etats-Unis.

Sources : LWH Gallery, My Modern Met

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