Le National Wage Consultative Council (NWCC) dans sa forme actuelle, suscite des inquiétudes. « Ni la GWF, ni le JNP n’y siégeront », soutient Ashok Subron. Le syndicaliste lance un appel aux centrales syndicales du pays pour un « boycott » du NWCC « tan ki pena amandman ki bizin ».

Si l’ensemble des syndicalistes arrivent à s’accorder sur cette démarche, « noun pare pou fer tann nou lavwa lor koltar », assure Ashok Subron. Celui-ci s’exprimait suite à la journée de réflexion organisée par des mouvements syndicaux, écologistes et sociaux, le 1er-Mai.

Au vu de la « protestation généralisée parmi la classe syndicale » contre le NWCC, le syndicaliste Atma Shanto, de la Fédération des travailleurs unis, invite d’ailleurs toutes les centrales syndicales à se rencontrer ce jeudi 5 mai.

La pluie a quelque peu joué au trouble-fête, en retardant l’arrivée de certains artistes et travailleurs. Mais ils étaient bien « un millier » à répondre au rendez-vous à l’amphithéâtre de Pointe-Canon, hier, dit Ashok Subron.

Les travailleurs de divers secteurs – port, industrie sucrière, transport, pêche… – sont venus en famille. Cela à l’invitation de la General Workers Federation (GWF), du Joint Negotiating Panel (JNP), de la Port-Louis Maritime Employees Association (PLMEA), de la Union of Bus Industry Workers, du Centre for Alternative Research and Studies, de Rezistans ek Alternativ ainsi que de divers mouvements sociaux et écologistes.

La journée de réflexion et en musique a été marquée par les interventions des principaux dirigeants syndicalistes présents. Ceux-ci ont d’ailleurs donné les grandes lignes des manœuvres syndicales envisagées prochainement.

Au niveau du Joint Negotiating Panel (JNP), qui rassemble les syndicats de l’industrie sucrière, c’est le rapport Landell Mills qui retient l’attention. Serge Jauffret, porte-parole du JNP, prévient : les travailleurs du secteur se préparent à descendre dans la rue pour protester contre les recommandations de ce document qui, selon le JNP, menace leurs droits acquis. Le recours au droit de grève n’est pas non plus à écarter, a-t-il indiqué.

Le syndicaliste s’est également exprimé au nom de la General Workers Federation, qu’il préside. Le rassemblement d’hier, a-t-il déclaré, vient marquer la consolidation de l’alliance entre la GWF et les militants de Rezistans ek Alternativ. Serge Jauffret prône d’ailleurs la nécessité d’un mouvement politique et social de même ampleur que le mouvement estudiantin dans les années 1970. Point sur lequel le rejoint Ashok Subron, qui précise qu’il s’agira d’un mouvement écosocialiste.

Revenant sur les questions brûlantes en cours, Ashok Subron a aussi réclamé de nouveau la réintégration d’Alain Edouard au sein de la Cargo Handling Corporation Ltd. « Si li pa reintegre, nou kone ki noue na pou fer », fait ressortir le négociateur de la PLMEA.

Le président de la PLMEA a aussi adressé quelques mots aux travailleurs présents. Alain Edouard a remercié sa famille et tous ceux qui le soutiennent depuis son licenciement. Limogeage motivé, affirme l’ex-portiqueur, par son engagement en faveur des droits des travailleurs. Le syndicaliste a réaffirmé sa détermination à poursuivre son combat.

Xavier Duval rencontrera, ce jeudi 5 mai, les dirigeants de la PLMEA pour discuter notamment du cas d’Alain Edouard.

Photos : Rezistans ek Alternativ

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