Il n’y a pas vraiment eu de bousculade. A 16h, ce 20 décembre, 422 candidats ayant brigué les suffrages, le 7 novembre, avaient soumis les returns de leurs dépenses encourues durant la campagne électorale. Ce vendredi était la date butoir pour que les candidats se mettent en règle selon les dispositions de la Representation of the People Act (RPA).

Durant la semaine écoulée, la Commission électorale a reçu les returns de 276 candidats dont celui de Navin Ramgoolam. Pravind Jugnauth a, lui, rendu le sien ce vendredi. Paul Bérenger avait, par contre, déjà soumis sa déclaration depuis quelque temps. La Commission électorale a pris pour habitude de mettre les déclarations des dépenses des candidats sur son site. Une version non actualisée peut être consultée sur le site de l’institution.

La RPA fixe à Rs 250 000 la limite des dépenses pour un candidat s’il brigue les suffrages en indépendant ou encore s’il est le seul candidat de son parti dans sa circonscription. Ceux étant alignés à côté d’un autre ou de deux colistiers ne doivent, eux, pas dépasser Rs 150 000 par personne.

Ces limites sont toutefois ridiculisées par tous les bords politiques ainsi que les observateurs car elles ne correspondent nullement aux dépenses réellement encourues par les candidats des partis installés ou des alliances.

Ce barème et la procédure de déclaration sont également décriés. Car selon la RPA, la Commission électorale ne dispose d’aucun moyen de vérifier si la déclaration d’un candidat correspond à la réalité de ses dépenses. D’ailleurs la loi ne précise même pas ce que la Commission électorale doit faire des returns qu’elle reçoit.

D’ailleurs, un candidat peut se permettre de ne pas déposer son return. Car, dans ce cas, il risque une amende ne dépassant pas Rs 1 000. Les candidats ayant oublié de soumettre le relevé de leurs dépenses, voire ayant décidé de ne pas le faire sont rarement, pour ne pas dire jamais, traduits devant la justice.

Le Political Financing Bill proposé par le gouvernement plus tôt cette année, prévoyait de réviser le plafond des dépenses. Le texte permettait à chaque parti de dépenser jusqu’à Rs 1 million par circonscription.

Si un parti ou une alliance aligne 3 candidats, chacun aurait également pu dépenser jusqu’à Rs 1 million. Quant à la limite des dépenses d’un candidat indépendant ou d’un candidat unique d’un parti, celle-ci avait été portée à Rs 1,5 million dans le projet de loi.

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