C’est avec plaisir que je vais animer ce blog qui traitera de la recherche, des questions environnementales et du développement durable. Pour ce premier post, il m’a semblé judicieux de pouvoir exposer l’importance de la recherche scientifique dans la mise en place de politiques publiques.

Au début de l’ère industrielle et surtout dans l’après-guerre, on avait très peu conscience de l’influence que l’homme avait sur son environnement. Maintenant que nous commençons à percevoir les effets que nous avons, par exemple sur le climat, il est indispensable de mettre en place une politique cohérente d’un point de vue économique et environnementale.

Et c’est là qu’intervient la recherche scientifique qui peut être divisée en deux parties. La recherche fondamentale, qui consiste à comprendre les divers processus qui régule notre environnement (sciences de la vie, de la terre, de l’univers, les mathématiques…) et nous-mêmes (sciences humaines et sociales). On a ensuite la recherche appliquée qui consiste, par exemple, à développer de nouvelles technologies (améliorer l’efficacité énergétique des voitures) en se basant souvent sur les retombées des recherches fondamentales.

Les programmes de recherche doivent être donc être mis en place pour évaluer les effets que peuvent avoir les activités humaines sur notre environnement mais aussi pour développer de nouveaux outils pour la société de demain. Suite aux événements de mars dernier, on a vu l’importance d’évaluer l’impact de l’aménagement territorial sur le ruissellement d’eau dans les rues de la capitale. Une recherche sur ce sujet aurait permis d’appréhender les risques qui existent dans ce secteur et de prévoir des solutions à long terme, plutôt que d’agir dans l’urgence, pour éviter d’autres catastrophes.

Quoi qu’il en soit, les politiques doivent pouvoir s’appuyer sur des organismes de recherche indépendants. Prenons l’exemple du projet CT Power. Dans cette bataille qui dure maintenant depuis plus de cinq ans, malgré l’avis de la National Energy Commission, le gouvernement compte maintenir ce projet. Il est donc indispensable d’avoir des organismes capables de donner un avis impartial dans des situations de litige.

Pour cela, le pays doit disposer de deux types d’organismes. Il faudrait, en premier, avoir des instituts de recherche, tel que le Mauritius Sugar Industry Research Institute ou le Mauritius Oceanography Institute, capable de se pencher sur la recherche fondamentale et appliquée. Le rôle des scientifiques dans une telle configuration n’est, bien sûr, pas de décider à la place du gouvernement. Ils ne sont pas des représentants du peuple contrairement aux élus. Ils sont là pour donner un avis. Ils évaluent une situation donnée, par exemple, l’impact de la pollution de l’air sur la santé, et ils peuvent par la suite donner une série de solutions qui pourrait être mise en place pour améliorer cette situation.

Le deuxième type d’organisme doit avoir un rôle de garde-fou. Il s’agit d’organismes qui ont la capacité de contraindre les autorités locales ou les projets qui vont à l’encontre des principes dont ils ont la responsabilité. Toutefois, pour justifier leurs choix, ils doivent pouvoir se baser sur des études scientifiques issues d’organismes de recherches indépendants.

La recherche scientifique doit avoir pour but d’améliorer la connaissance, de développer de nouveaux outils technologiques et d’agir comme lanceur d’alerte quand les politiques qui sont menées peuvent nuire aux futures générations et à l’environnement. Il faut pour cela doter ces services de moyens suffisants (humains, financiers et législatifs) afin de mettre la science au service du pays.

Pour terminer, n’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez que j’aborde un sujet en particulier sur l’environnement, le climat, le développement durable, l’énergie…

Le prochain blog définira les enjeux d’un développement durable.

 

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