Les recherches sur l’impact du stress dans notre corps, dans notre vie, continuent d’évoluer.

Le définir et en comprendre les facteurs permettent, dans un deuxième temps, de passer en revue les outils proposés pour tenter, au mieux, d’y faire face.

Pour Cancelliere et de Riba (2017), le stress «est un phénomène naturel et indispensable. Une réponse d’adaptation aux agressions de différente nature appelés stresseurs. Le corps humain réagit à ces situations d’urgence par un mécanisme d’autoprotection qui mobilise nos ressources pour la survie».

Le stress est la «réponse non spécifique que donne le corps à toute demande qui lui est faite ou une réponse d’adaptation à des demandes très disparates appelées facteurs de stress ou ‘stressors’», selon Hans Selye (1956), l’un des pionniers des recherches sur le stress.

Pour Moser (1995), le stress est une variable relationnelle entre un individu et la situation. Tout individu réagira selon sa perception de la situation, perçue comme aversive.

La réponse psychophysiologique à tout stress est démontrée depuis quelques années : réactions hormonales, augmentation de la tension artérielle, du rythme respiratoire et cardiaque, du métabolisme et du tonus musculaire. Préparant initialement l’homme primitif aux trois réactions possibles : les 3F – fight, fly, freeze – devant une agression.

Les contraintes, le stress, sont nécessaires et peuvent être source de stimulation et d’intérêt.

Parfois, sous pression, on peut avancer vite et bien.

Mais jusqu’où et jusqu’à quand ?

«A partir d’un certain degré de contraintes, la stimulation qui oblige à inventer et à trouver des solutions, nous paralyse et nous bloque dans notre réaction», pour le Dr Lionel Coudron (2003).

Et selon Cancelliere et de Riba (2017), le mécanisme primitif de réponse psychophysiologique «est détourné de sa finalité première et finit par se retourner contre l’individu en conduisant un certain nombre de troubles physiques et psychiques».

Coudron (2003) illustre ce stress nécessaire et bénéfique jusqu’à une limite de fréquence et d’intensité :Schema 1_Stress et efficacite

Si l’effet des stresseurs est trop intense et se prolonge dans le temps, les modifications du système nerveux et hormonal poursuivent leur impact négatif sur le système immunitaire. La fatigue, l’anxiété, la nervosité, dépression et  maladies affaiblissent l’individu.

Les effets du stress peuvent aussi être fatals.

Selye (1975) parle de Syndrome général d’adaptation en 3 phases, face aux situations stressantes :

La première phase d’alarme qui prépare le corps à l’action. Libération de noradrénaline pour faire face au danger perçu: réel ou imaginaire.

Puis la phase 2, de résistance : organisation du corps en tension si les situations stressantes se poursuivent à un rythme soutenu sans période de calme retrouvé. Cortisol libéré.

Enfin, la phase 3, d’épuisement ou de décompensation: fatigue, crises de larmes, se sentir débordé, etc. Les mécanismes de résistance et d’adaptation de l’organisme cèdent.

Pour agir sur les stresseurs, il importe d’abord d’en prendre conscience.

Puis d’agir lors de la phase 1, d’alarme pour éviter les phases suivantes.

Aussi différents soient-ils, les facteurs de stress conduisent dans le corps à des sécrétions de substances similaires. De nombreux ouvrages mentionnent ces facteurs qui varient selon les individus. Seront repris quelques items, non exhaustifs, mentionnés par Coudron (2003) ; Rodet (2006) ; Moser (1995) ; Holmes (1967) et Cungi (2003).

Schema 2(1)_Les facteurs de stress

Schema 2(2)_Les facteurs de stress

QUOI FAIRE ?

Quelques pistes pour aider de manière préventive ou curative face au stress

 Apprendre à s’écouter : se connecter à ce que l’on vit et ressent. Accueillir son ressenti.

    • S’arrêter et prendre le temps de respirer
    • Vivre des moments de silence
    • Etre ancré dans l’instant présent diminue l’anxiété
    • Méditation, relaxation, yoga, mindfulness, taïchi : efficaces contre inflammations, stress et dépression.
    • Se connaître: histoire de vie, sources de stress dans notre vie. Apprendre à les mettre en mots, lister les facteurs de stress les plus fréquents et intenses dans notre vie: les gérer, les alléger, se protéger ou s’en éloigner.
    • Travailler sur notre perception des événements, sur l’évaluation du degré de risque : suis-je en réel danger ? L’intensité et la fréquence de ce que je ressens sont-elles adaptées ?
    • Demander de l’aide pour les tâches ménagères, familiales et professionnelles.
    • Développer des techniques de gestion de conflits
    • Se faire plaisir. Savourer des petits bonheurs : musique, temps avec des amis, lire, sentir le vent sur notre visage, écouter les crépitements d’un feu, le roulement des coquillages et admirer la nature, planter, boire un café, etc.
    • Adopter une hygiène de vie : sommeil, alimentation saine, etc.
    • Savoir gérer son temps : «technique de l’agenda», «méthode une tâche à la fois», etc. proposées par Dr Charly selon Cungi (2003).
    • Expression : sport, massage, théâtre, chant, etc.
    • Approfondir et appliquer la technique du réflexe apaisant (Stroebel, 1989) dans Cancelliere et de Riba (2017) qui consiste en l’action par une réponse apaisante à six points de la phase d’alarme : prise de conscience, sourire intériorisé, inspiration lente et profonde, relâchement de la mâchoire et des épaules, sensation de lourdeur dans le corps et enfin, sensation de détente et calme.
    • Thérapies
    • Aide médicale si besoin

Décidons de prendre soin de nous ! Personne ne le fera à notre place !

Ne passons pas à côté de la grande valeur de la personne que nous sommes.

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