L’avocat Raouf Gulbul ne compte aucunement s’expliquer au Central Criminal Investigation Department (CCID) sur les allégations formulées contre lui devant la Commission d’enquête sur les drogues présidée par l’ex-juge Paul Lam Shang Leen. Convoqué ce jeudi 4 juillet, il a invité les enquêteurs à attendre que sa demande de «judicial review» sur le contenu du rapport soit débattue par la Cour suprême.

En vrac, il a indiqué que ses droits constitutionnels ont été bafoués, n’ayant pas eu l’occasion de contre-interroger les personnes qui ont fait de graves accusations contre lui. Il y a notamment les allégations qu’il a été payé par le caïd Peroomal Veeren afin que Parwiza Bibi Jeeva ne l’incrimine pas dans une affaire de drogue. Celle-ci avait été interpellée lors d’une grosse saisie et l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) avait découvert qu’elle rendait souvent visite au trafiquant en prison, en se faisant passer pour sa fiancée.

L’avocat a soumis aux enquêteurs une copie de sa demande de «judicial review», entre autres. Il n’a pas voulu s’expliquer non plus sur les allégations de son confrère Ashley Hurranghee, accessoirement son ancien directeur de campagne aux dernières législatives, qu’il l’a menacé afin qu’il ne dépose pas contre lui devant Paul Lam Shang Leen. L’ancien magistrat fait aussi face aux allégations de son neveu, Riaaz Gulbul, qui prétend qu’il aurait envoyé son frère et sa sœur lui demander de ne pas déposer contre lui.

Riaaz Gulbul a, lui, participé à une parade d’identification au CCID mercredi 3 juillet. Ancien clerc à l’étude de Raouf Gulbul, il avait été appelé à identifier l’oncle de Parwiza Bibi Jeeva et la sœur de Peroomal Veeren. Le premier serait venu signer un document au cabinet pour faire croire qu’il avait payé une certaine somme pour la défense de la jeune femme. La seconde est celle qui serait venue déposer cet argent.

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