Le chef de file des travaillistes s’immisce dans le bras-de-fer Collendavelloo-Jahangeer. Et demande à la Speaker de statuer. Shakeel Mohamed estime, en effet, que le ministre de l’Energie a commis un « outrage à l’Assemblée » suite à ses propos tenus, la semaine dernière, à Rivière-du-Rempart.

« Personne ne peut insulter ou menacer un parlementaire » dans le cadre de ses fonctions, fait ressortir le député de Port-Louis Maritime/Est en citant la section 6 de la National Assembly (Privileges, Immunities and Powers) Act. Or, poursuit-il, c’est justement ce qu’a fait Ivan Collendavelloo en s’attaquant à un député du Sud.

Dans son courrier à la Speaker Maya Hanoomanjee, Mohamed cite les dires attribués à Collendavelloo : « ‘Mo pou occupe li. (…) Mo met li en garde et li ava apprane a cone moi.’ » Des propos qui, selon lui et les autres députés rouges, sont des « menaces » d’un parlementaire à l’encontre d’un autre.

Certes, concède le député rouge, le ministre ne cite pas de nom. Mais s’il adopte cette position comme défense, Collendavelloo « fuira devant ses responsabilités ». En tant que Senior Counsel, poursuit Shakeel Mohamed, le leader du Muvman liberater est « mieux placé » que quiconque « pour savoir quelles sont ses responsabilités et ses limites ».

Et ce n’est pas parce que les questions parlementaires de Bashir Jahangeer « embarrassent le gouvernement ou le ministre », estime Mohamed, qu’il faut le « menacer » ou de l’insulter en se demandant « ‘comment line gagne un ticket pour etre candidat’ ».

« C’est inacceptable que l’on veuille brider la liberté d’expression d’un député », commente le chef de file des rouges au Parlement. « Ni le Premier ministre, ni le Chief Whip ne peuvent nous empêcher de poser des questions. »

C’est pourquoi Shakeel Mohamed a écrit à la Speaker pour attirer son attention sur ce fait. Il reviendra donc à Maya Hanoomanjee si le cas doit être référé au bureau du Directeur des poursuites publiques, ou si la police doit enquêter.

Photo d’archives

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